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France-Niger

Après la crise Areva, les relations s’apaisent

par  RFI

Article publié le 04/08/2007 Dernière mise à jour le 04/08/2007 à 02:47 TU

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, arrive ce samedi au Niger.(Photo : AFP)

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, arrive ce samedi au Niger.
(Photo : AFP)

Les relations entre Areva et le Niger, en crise ouverte depuis plusieurs semaines, se sont semble-t-il apaisées. La société française a annoncé il y a 48 heures le renouvellement des contrats miniers. Annonce qui est intervenue à la veille de la visite ce samedi à Niamey du secrétaire d'Etat à la Coopération, Jean-Marie Bockel et de Bruno Joubert conseiller du président Sarkozy pour les affaires africaines. La semaine dernière, le représentant d'Areva au Niger, Dominique Pin, accusé de financer une rébellion touareg dans le nord du pays avait été expulsé. Le groupe a toujours formellement démenti ces accusations.

C'est sur un terrain déminé que les deux responsables français posent le pied ce samedi. Avant même leur arrivée le groupe nucléaire français a fait savoir que les contrats en discussions avaient abouti à un accord.

La teneur de cet accord n'a pas été révélée mais les autorités nigériennes qui voulaient renégocier les prix de l'uranium ont sans doute obtenu gain de cause. Pour Niamey, la flambée des cours justifiait un réajustement de ses dividendes.

Les fils du dialogue sont donc renoués après la crise ouverte de ces dernières semaines. Mercredi soir dans un discours à la nation le président Tandja avait déclaré que le Niger n'avait nullement l'intention de chasser Areva. Pour l'heure, on ne sait pas si l'arrêté d'expulsion du représentant de la société française, Dominique Pin, sera levé après cet accord.

Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, chargé par Nicolas Sarkozy de rétablir la confiance entre la présidence nigérienne et Areva ne devrait donc pas rencontrer de grosses difficultés ou d'hostilité.

A Niamey, bon nombre d'observateurs pensent que les accusations de soutien à la rébellion portées contre Areva étaient un prétexte avancé par les autorités pour contraindre le groupe nucléaire français à renégocier ses tarifs. Si c'est bien le cas, Mamadou Tandja a visiblement réussi son coup.

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