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Iran / Algérie

Ahmadinejad en visite d'Etat à Alger

Article publié le 06/08/2007 Dernière mise à jour le 06/08/2007 à 01:17 TU

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.(Photo : AFP)

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
(Photo : AFP)

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad effectue les 6 et 7 août sa première visite d'Etat en Algérie. Les relations économiques bilatérales, la situation au Proche-Orient et la coopération dans la lutte contre le terrorisme doivent être au centre des entretiens avec son homologue algérien. Une visite avec des enjeux importants pour les deux parties.

Côté iranien : renforcer une alliance politique et économique

Avec notre correspondant à Téhéran, Ghazi Siavosh

Cette première visite du président Ahmadinejad à Alger vise à réchauffer les relations entre les deux pays. Le président iranien avait annulé en janvier dernier une courte escale à Alger pour des raisons internes.

Les deux pays ont décidé au début des années 2000 de normaliser leurs relations, après plusieurs années de froid. L'ancien président réformateur Mohamed Khatami avait effectué en 2004, une visite officielle en Algérie en réponse à une visite du président Abdelaziz Bouteflika à Téhéran.

A l'époque, cette visite avait scellé la normalisation des relations entre les deux pays. En effet, les dirigeants algériens accusaient l'Iran de soutenir les groupes islamistes durant les années 90, ce que Téhéran avait toujours démenti, tout en dénonçant le gouvernement  algérien pour la répression contre les islamistes.

L'Iran compte sur l'Algérie qui soutient le programme nucléaire iranien. Les deux pays veulent également développer leur coopération économique. En effet, l'Iran qui construit 1 million de voitures par an, est intéressé par le marché automobile algérien mais aussi par la construction de logements dans ce pays.

Côté algérien : des intérêts communs

Avec notre correspondant à Alger, Amar Bensalem

Au début des années 90, Alger avait accusé Téhéran de soutenir le terrorisme islamiste, et avait rompu ses relations diplomatiques. Aujourd’hui, le Président iranien déclare à la presse algérienne que son pays « rejette toutes les méthodes terroristes, quels qu’en soient la dénomination ou le motif ». Depuis la reprise des relations diplomatiques fin 2000, les dirigeants des deux pays se concertent régulièrement, les Présidents Bouteflika et Khatami  ont échangé des visites d’Etat, mais c’est la première fois que le président Ahmadinejad effectue le déplacement.

La conjoncture est particulière dans le sens où, sous la double pression du nucléaire et du soutien américain aux pays arabes du golfe, l’Iran cherche à jeter un pont, voire à le consolider avec l’Algérie. Desserrer cet étau serait l’objectif stratégique de Téhéran à travers cette visite.

En tout cas, Alger et Téhéran convergent sur le droit à disposer de la technologie nucléaire pacifique, convergent sur le soutien à la cause palestinienne, mais divergent sur l’idée d’une OPEP du gaz, à laquelle les Iraniens sont favorables. Ces sujets, y compris le rôle iranien dans la résolution de la guerre en Irak, seront au centre des entretiens politiques entre le Président Bouteflika et Ahmadinejad.