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Afghanistan / Etats-Unis

Karzaï reçu en grande pompe à Washington

Article publié le 06/08/2007 Dernière mise à jour le 06/08/2007 à 02:07 TU

George Bush et Hamid Karzaï à Camp David.(Photo : Reuters)

George Bush et Hamid Karzaï à Camp David.
(Photo : Reuters)

Les discussions entre Hamid Karzaï et Georges Bush s'annoncent copieuses. Le président afghan est arrivé sur le sol américain pour une visite de deux jours. Les deux hommes devraient normalement parler de la lutte contre la drogue et contre le terrorisme. Sans oublier évidemment l'affaire des 21 otages sud-coréens en Afghanistan. Hamid Karzaï déclare toujours s'opposer à un échange de prisonniers. Les taliban, eux, maintiennent la pression tout en laissant une porte ouverte. D'un côté, ils ont menacé dimanche de tuer à tout moment d'autres personnes. De l'autre, les ravisseurs se disent prêts à rencontrer des négociateurs sud-coréens pour tenter de trouver une solution. Pour le moment, pas d'avancée concrète.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Une invitation à Camp David vaut deux audiences à la Maison Blanche.

En accordant cet honneur à Hamid Karzaï, le président Bush veut souligner qu'il considère son homologue afghan comme un ami et un allié des Etats-Unis. Ces derniers accordent une aide de 10 milliards de dollars à Kaboul et, avec les forces de l'Otan, essaient de permettre au président d'affirmer son pouvoir à travers un pays divisé par les conflits tribaux et de nouveau, infiltré par les taliban.

La guerre menée contre ces derniers a provoqué la mort de nombreux civils lors de frappes de la coalition. Des bavures qui seront certainement évoquées par Karzaï, car elles ont soulevé la colère de la population à l'égard des forces étrangères et entamé son autorité.

Pour ce qui est de la capture de ben Laden, le dirigeant afghan a reconnu, sur CNN, que l'on en était au même point qu'il y a quelques années. Les relations tendues avec le Pakistan ne facilitent pas non plus, la chasse à al-Qaïda.

Autre dossier délicat : l'opium. Les Etats-Unis veulent l'éradiquer. Mais les protestations des cultivateurs seraient telles qu'elles pourraient entraîner la chute du président.

Des conversations se déroulent avec en toile de fond, la détention des otages sud-coréens. Si Hamid Karzaï est, par tempérament, enclin à la négociation, Washington reste fermement opposé à la moindre concession aux terroristes.

Hamid Karzaï

Président afghan

«Nous souhaitons que les otages soient relâchés en bonne santé. Les terroristes ont des soutiens étrangers. Nous ferons tout ce qui est possible pour que les Sud-coréens puissent retrouver la liberté, mais nous ne ferons rien qui pourrait encourager le terrorisme.»