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Afghanistan / Etats-Unis

Karzai et Bush d’accord contre les taliban, pas sur l’Iran

Article publié le 07/08/2007 Dernière mise à jour le 07/08/2007 à 05:29 TU

Le président américain Georges Bush et le président afghan Hamid Karzaï à Camp David(Photo : Reuters)

Le président américain Georges Bush et le président afghan Hamid Karzaï à Camp David
(Photo : Reuters)

La visite du président afghan aux Etats-Unis s’est achevée sur l’affichage de nombreux points d’accord mais aussi de divergences. Cinq ans après l’intervention américaine, l’Afghanistan a toujours plus besoin de l’assistance de son puissant allié pour lutter contre les islamistes et les taliban.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Lorsqu’il s’agit de taper sur les taliban, Hamid Karzai et Georges Bush sont en parfait accord; le premier les accuse de lâcheté parce qu’ils s’attaquent à des enfants et à des civils, et le second les qualifie de meurtriers. Pas question donc, de céder à leur chantage, et de faire des concessions pour obtenir la libération des otages sud-coréens.

Le président afghan s’est d’autre part dit satisfait des assurances qu’il avait reçues du président américain pour éviter les dommages collatéraux parmi la population civile lors des attaques contre les taliban. Reconnaissant le peu de progrès accompli dans la capture de Ben Laden, les deux présidents ont concédé que cela prendrait du temps, et Hamid Karzai a formulé l’espoir que sa rencontre avec son homologue pakistanais Pervez Moucharraf, jeudi, à Kaboul, conduise à une pousuite plus active d’Al-qaida par l’armée pakistanaise.

Sur le rôle de l’Iran, les opinions divergent : si Hamid Karzai le juge positif pour son pays, qu’il aide notamment à luter contre le trafic de drogue, Georges Bush dénonce lui l’ingérence de l’Iran en Irak. Le président afghan a exprimé sa profonde gratitude à l’égard des Etats-Unis, mais il n’est pas certain qu’il reparte avec les garanties d’assistance qu’il souhaitait, à cause de l’Irak, qui accapare toute l’attention et les moyens de l’administration républicaine.