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Géorgie / Russie

Affaire du missile : Tbilissi veut saisir le Conseil de sécurité

par  RFI

Article publié le 08/08/2007 Dernière mise à jour le 08/08/2007 à 21:20 TU

L'hélicoptère du président géorgien, Mikhaïl Saakashvili, survole mardi 07 août, l'endroit où le missile est tombé(Photo : Reuters)

L'hélicoptère du président géorgien, Mikhaïl Saakashvili, survole mardi 07 août, l'endroit où le missile est tombé
(Photo : Reuters)

La Géorgie a annoncé mercredi soir son intention de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu après le tir d'un missile sur son territoire effectué, selon elle, par la Russie. Moscou dément formellement. Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui se sont rendus sur les lieux de l'impact, près du village de Tsiteloubani, à 60 km de Tbilissi, sont restés prudents. A Washington, le département d'Etat a qualifié de « provocation » le tir d'un missile et indiqué étudier la situation. De son côté, la Commission européenne a appelé la Russie et la Géorgie à « faire preuve de retenue », sans prendre partie. Le gouvernement allemand a adopté la même position.  Pour sa part, l'Otan « suit la situation », mais n'a pas été sollicitée pour participer à l'enquête.

En théorie, la solution de l’énigme du missile tombé sur le territoire géorgien paraît simple. L’Alliance atlantique ou un pays tiers disposant de moyens sophistiqués de surveillance dans la région – comme les Etats-Unis, la Chine ou la Turquie – pourrait fournir les enregistrements de ses radars ou satellites espions pour indiquer clairement d’où venait l’avion coupable du tir. La presse russe demande ouvertement un tel arbitrage.

En pratique, c’est plus compliqué. L’Otan n’a été sollicité ni par la Russie, ni par la Géorgie. Les pays qui disposent de données nécessaires pour arbitrer ne veulent certainement pas dévoiler leurs capacités réelles d’observation et d’espionnage électronique dans le Caucase, une région hautement sensible.

Quant aux observateurs de l’OSCE, ils ont déjà rappelé qu’ils étaient là pour «surveiller» et non pas pour «enquêter». Une subtile différence qui fait que leur rapport n’a aucune chance d’être publié.

Pour l’instant, l’opinion publique doit donc se contenter de déclarations totalement opposées des Russes et des Géorgiens - et se dire qu’il y a peut-être beaucoup de gens qui savent, mais qui ne disent rien.