par RFI
Article publié le 10/08/2007 Dernière mise à jour le 10/08/2007 à 12:58 TU
La justice militaire a abandonné les poursuites contre deux marines, soupçonnés d'avoir participé à la tuerie d'Haditha, en Irak, en novembre 2005. 24 civils avaient été tués. Un autre soldat avait déjà été blanchi en avril dernier. Deux militaires restent toutefois inculpés dans cette affaire qui avait été révélée en mars 2006 par le New York Times. C’est le crime de guerre le plus grave reproché aux forces américaines en Irak.
Haditha est un petit village situé en plein cœur du triangle sunnite. L'histoire commence tôt le matin du 19 novembre 2005, lorsqu'une bombe explose au passage d'un convoi de l'armée américaine.
Le caporal Miguel Terrazas est tué sur le coup. Les hommes de son unité sont sous le choc.
La patrouille se dirige vers le plus proche village : Haditha. Une bataille se serait alors engagée entre les soldats américains et des insurgés cachés dans des maisons.
Côté irakien, la version est différente : il n'y avait pas d'insurgés à Haditha et les militaires américains se seraient, en fait, livrés à un véritable massacre de civils pour venger leur camarade mort quelques heures plus tôt.
Parmi les victimes, une dizaine de femmes et d'enfants tués à bout portant. En mars 2006, le New York Times avait recueilli plusieurs témoignages de rescapés sur place.
Certaines familles avaient affirmé avoir reçu de l'argent de la part des forces américaines en échange de leur silence. L’état-major avait donc été accusé d'essayer d'étouffer l'affaire.