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Immigration

Interpellation de sans-papiers : un enfant à l’hôpital

par  RFI

Article publié le 10/08/2007 Dernière mise à jour le 10/08/2007 à 18:37 TU

Les parents d'Ivan ont assisté à une marche silencieuse tandis que leur enfant est toujours à l'hôpital.(Photo : AFP)

Les parents d'Ivan ont assisté à une marche silencieuse tandis que leur enfant est toujours à l'hôpital.
(Photo : AFP)

Après le drame d'Amiens -où un enfant de 12 ans -Ivan s'est grièvement blessé jeudi en tentant de fuir la police, des associations de défense des étrangers appellent le gouvernement à revoir sa politique d'immigration. « Une enquête va être ouverte », promet le Premier ministre François Fillon, tout en précisant néanmoins que « la lutte contre l'immigration illégale » reste « une priorité » du gouvernement.

« Nous savions qu'une telle politique de traque systématique ne pouvait qu'entraîner des drames », s'insurge l'association France Terre d’Asile qui, à l'instar de nombreuses associations -comme la Ligue des droits de l'homme- réfutent la thèse de la « chute accidentelle du petit Ivan et dénoncent une réaction de peur dans un climat de chasse aux sans-papiers ».

Le gouvernement a annoncé un objectif annuel de « 125 000 interpellations et 25 000 expulsions d'étrangers » en situation irrégulière souligne également France Terre d'Asile. Le Parti socialiste dit son inquiétude. Le Parti communiste exige, lui, la fin des « rafles et des expulsions estivales ».

« Une enquête va être ouverte, toute la lumière sera faite », a fait, de son côté, valoir le Premier ministre François Fillon, qui comme le président Sarkozy, a exprimé « sa tristesse » face au drame d'Amiens. La compassion s'arrête là. « La lutte contre l'immigration illégale reste une priorité », a ainsi fermement rappelé François Fillon. « Les citoyens en situation irrégulière ont vocation à être reconduits dans leur pays d'origine », insiste de son côté Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration. « L'espace Schengen, explique-t-il, ce n'est pas l'ouverture à tout vent aux clandestins ».