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Asie

200 millions de travailleurs supplémentaires d'ici à 2015

par  RFI

Article publié le 13/08/2007 Dernière mise à jour le 13/08/2007 à 02:44 TU

Le Bureau international du travail (BIT), basé à Genève (Suisse), présente aujourd'hui, lundi, à Pékin, à l'occasion d'un Forum pour l'emploi en Asie, un rapport sur les perspectives de travail dans la région.  L'Asie comptera 200 millions de travailleurs supplémentaires d'ici à 2015, prédit le rapport. Avec déjà près de 1,8 milliard de travailleurs, la région risque de ne pas pouvoir créer les emplois nécessaires pour résorber la pauvreté et l'économie informelle massivement répandues dans la région.

Une banlieue pékinoise en 2006. Le BIT estime que 350 millions de personnes iront grossir les bidonvilles des grandes agglomérations asiatiques.(Photo : Romain Degoul)
Une banlieue pékinoise en 2006. Le BIT estime que 350 millions de personnes iront grossir les bidonvilles des grandes agglomérations asiatiques.
(Photo : Romain Degoul)

L'Asie doit créer beaucoup plus d'emplois que les 200 millions prévus d'ici 2015, si elle veut espérer un jour résorber la pauvreté et l'économie informelle très répandue dans cette partie du monde.

Le Bureau international du travail (BIT), qui estime à 1,8 milliard le nombre de travailleurs en Asie, affirme que dans les huit ans à venir, les services seront, et de loin, le premier secteur économique avec quelque 41% de l'emploi total dans la région. La part des travailleurs dans l'industrie devrait elle aussi augmenter pour atteindre les 30%.

A l'inverse, l'agriculture devrait connaître une hémorragie, puisque l'emploi dans ce secteur devrait considérablement diminuer, pour passer de 42,6% aujourd'hui, à 29,4% en 2015. Conséquence, l'exode rural va s'intensifier. Le BIT estime en effet que 350 millions de personnes iront grossir les bidonvilles des grandes agglomérations asiatiques.

Certes, reconnaît l'organisation, la région a enregistré des progrès sans précédent en termes de croissance et de développement. Mais aujourd'hui encore, plus d'un milliard d'individus continuent à travailler dans le secteur informel, avec peu ou pas de protection sociale, et dans des emplois à très faible productivité.