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Mauritanie

Saisie record de drogue à Nouakchott

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 14/08/2007 Dernière mise à jour le 14/08/2007 à 18:53 TU

La justice mauritanienne a annoncé, lundi, avoir saisi 830 kilos de cocaïne, d’une valeur estimée à plus de 37 millions d’euros, cachés dans un minibus. Deux Mauritaniens, deux Marocains et un Sénégalais, ont été arrêtés lors d’une « opération de routine », dimanche soir, dans le quartier d’El-Mina à Nouakchott. L’opération a été menée par le juge d’instruction en charge du dossier de l’arrestation de plusieurs autres personnes accusées d’appartenir à un réseau de trafic de drogue. Les protagonistes avaient été interpellés suite à l’interception, en mai dernier, d’un autre chargement de cocaïne transporté dans un avion, venu d’Amérique latine, qui avait fait un atterrissage d’urgence à Nouadhibou.   

Les autorités mauritaniennes ont saisi d'importantes quantités de drogue à Nouakchott et à Nouadhibou.(Carte : D. Kianpour/RFI)
Les autorités mauritaniennes ont saisi d'importantes quantités de drogue à Nouakchott et à Nouadhibou.
(Carte : D. Kianpour/RFI)

Le directeur de l’office central de la lutte contre les stupéfiants, Ely Ould Sneiba, a déclaré que la drogue, saisie dimanche soir à Nouakchott, était cachée sous des sacs de riz dans « un minibus en stationnement qui ne ressemblait pas aux autres véhicules de ce type, même s’il portait une immatriculation du pays ». La drogue qui était emballée dans 761 paquets était probablement destinée aux marchés européens, même si les autorités mauritaniennes affirment n’avoir pas encore suffisamment d’informations au sujet de la destination de cette cargaison, ni sur son origine. Il s’agit de la plus importante saisie de drogue dans l’histoire du pays.

Moulay Abdallah Ould Baba

Substitut du procureur de la République du tribunal de Nouakchott

«Les suspects qui ont été pris dans ces moyens de transport étaient eux-même des étrangers qui en fait appartiennent à un réseau qui regroupe autant de Mauritaniens que d'étrangers.»

Cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération et des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre quatre autre personnes : des étrangers se trouvant dans les pays voisins, avec lesquels la Mauritanie a des accords d’extradition. Les autorités affirment qu’il s’agit cette fois d’une « opération de routine », à la suite de l’arrestation, en juillet dernier, de plusieurs personnes mêlées à une autre affaire de drogue.  

En effet, le 17 juillet dernier, la justice mauritanienne avait inculpé treize trafiquants présumés, accusés d’opérer en réseau, parmi lesquels Sid’Ahmed Ould Taya, officier de l’organisation internationale de police criminelle Interpol et cousin de l’ex-président mauritanien Maaouiya Ould Sid’Ahmed Ould Taya. Douze de ces personnes inculpées sont de nationalité mauritanienne et la treizième, un Libanais, affirme avoir également la nationalité française. Ces trafiquants présumés avaient été arrêtés après la saisie, en mai, de plus de 600 kilos de cocaïne acheminés par un avion bimoteur en provenance du Venezuela qui avait fait un atterrissage d’urgence dans le port de Nouadhibou, au nord du pays. Dans le cadre de cette enquête, des mandats d’arrêt internationaux ont également été lancés à l’encontre de huit Mauritaniens en fuite à l’étranger.

L’Afrique de l’Ouest est devenue ces dernières années une plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud, destinée principalement aux marchés européens. Outre la Mauritanie, d’importantes cargaisons de cocaïne ont été saisies dernièrement au Sénégal et en Guinée Bissau.