par RFI
Article publié le 14/08/2007 Dernière mise à jour le 14/08/2007 à 18:59 TU
Mustapha Kartali, l'ancien chef de l'AIS, la branche armée du FIS, grièvement blessé dans un attentat à Larbaâ (Algérie) ce 14 août.
Depuis 1999, année où il a bénéficié des mesures de clémence de la politique de concorde civile, Mustapha Kartali ainsi que ses compagnons avaient troqué les armes contre des activités commerciales. Cette réinsertion, il a choisi de la vivre dans sa ville natale, Larbaâ, dans la plaine de la Mitidja.
Ce n'était visiblement pas du goût de tout le monde puisqu'un engin piégé a fait sauter son véhicule au moment où il l'empruntait après avoir fait sa première prière de la journée, à l'aube. Selon ses proches, l'explosion lui aurait arraché une jambe, mais ses jours ne seraient pas en danger.
C'est la première fois qu'un des responsables de l'AIS, l'ex-Armée islamique du salut (ancienne branche armée du FIS), qui a adhéré à la politique de réconciliation nationale du président Bouteflika, est victime d'un attentat.
A priori, il y a au moins deux pistes dans cet attentat contre Mustapha Kartali : celle d'une opération montée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), foncièrement hostile à toute réconciliation; et la piste d'un éventuel règlement de comptes entre repentis.
«Tous les repentis, environ 5 000, ne sont pas revenus s’installer sur le lieu de leurs anciens forfaits. Certains ont fait ce choix et ont parfois été abattus par leurs anciens compagnons restés au maquis, comme dans la région de Blida…»