Pérou

Séisme : les secours commencent à s'organiser

Article publié le 16/08/2007 Dernière mise à jour le 16/08/2007 à 22:25 TU

L'Onu et de nombreux pays ont proposé leur aide au Pérou après le puissant séisme qui a ravagé une partie du littoral sud du pays mercredi soir. La Fédération internationale de la Croix-Rouge annonce qu'elle va envoyer deux avions transportant du matériel pour venir en aide aux victimes. Les dégâts sont très importants et le bilan est sans cesse revu à la hausse. Le dernier bilan officiel et provisoire fourni par la sécurité civile fait état de 437 morts et 829 blessés. Les secours sur place tentent de trouver au mieux des survivants au pire des corps dans les décombres des maisons détruites, essentiellement dans les localités côtières du sud du pays, dont la plus touchée Pisco (130 000 habitants). Les villes d'Ica (320 000 habitants) et de Chincha (180 000 habitants) ont été, elles aussi, fortement touchées. L'Institut géologique américain (USGS) a réévalué à 8 la magnitude (contre 7,9 auparavant) de ce tremblement de terre d'une ampleur exceptionnelle.

 

Les décombres de l'église San Clemente détruite par le séisme le 15 août 2007 à Pisco (300 km au sud de Lima)
(Photo : AFP)

De notre envoyé spécial à Lima, Eric Samson

La sécurité civile fait état d'un bilan officiel de 437 morts et 829 blessés, un bilan toujours provisoire. Les équipes de secours finalement ne sont sur place que depuis à peine une journée, il y a encore très certainement des victimes sous les décombres.

Dans le village de Santa Clemente, plus de 24 heures après le séisme, deux personnes ont été déterrées vivantes, les secouristes ont donc encore l’espoir de pouvoir sauver des personnes, d'autant que tous les décombres n’ont pas été fouillés.

Dans certains villages isolés, les secours ne sont pas encore arrivés, il faut donc redouter que le bilan s'aggrave encore, même si les autorités espèrent qu'il n’y aura plus ces bonds dans le nombre des victimes que l’on a connus dans les premières heures qui ont suivi le tremblement de terre.

En survolant la ville de Pisco par avion, on peut voir énormément de maisons effondrées. Selon le maire 70% de la ville a été détruit, y compris des immeubles en dur qui ne se sont pas effondrés, mais qui sont complètement chavirés sur le côté, et qu’il va falloir démollir.

Les autorités parlent pour le pays de 16 000 à 17 000 maisons détruites. Il s'agit souvent de maisons en terre séchée, donc peu résistantes, cela correspond à peu près au nombre de sans-abris,  17 000 familles, soit 80 000 personnes environ.

En revanche, il y a par exemple à Lima de très nombreux immeubles un  peu plus anciens qui ont souffert. Ainsi plusieurs des 23 étages de la Cour suprême de justice sont complètement fissurés, comme des bâtiments du Congrès, du ministère du Travail, ou encore un pont à proximité de la présidence de la République. Beaucoup d’édifices un peu plus récents vont devoir être surveillés de très près, pour s'assurer qu’ils ne vont pas s’effondrer.

Ces dégâts importants compliquent la tâche des secours. Ainsi la route principale, la Pan Américan Sud, n'est pas entièrement coupée mais elle est en partie détruite à plusieurs endroits, des ponts sont tombés.

En revanche le pont aérien établi depuis la base de Lima et les différents aéroports de Pisco fonctionne heureusement beaucoup mieux.