par RFI
Article publié le 17/08/2007 Dernière mise à jour le 17/08/2007 à 12:08 TU
Le Wilis suspend ses rotations entre Dakar et Ziguinchor. Ce bateau fait la navette entre la capitale sénégalaise et la Casamance (sud) deux fois par semaine, depuis deux ans. Il a remplacé le Joola, qui avait fait naufrage en 2002. S'il est arrêté, c'est parce qu'il va devoir être réparé. Il est en effet tombé en panne, en pleine mer, dans le courant de la semaine.
La panne du Wilis est intervenue aux environs d'une heure du matin, en pleine mer, dans la nuit de mardi à mercredi. Une pièce, le rotor, appellé dans le jargon naval « la turbo soufflante » et servant à une aération convenable du moteur, a brusquement cessé de fonctionner. Ce type de panne est assez courant assurent les techniciens. Les passagers, selon certains témoins, n'ont presque pas senti cet arrêt de quelques heures. Et, contrairement au naufrage du Joola, il n'y a pas eu de panique à bord.
L'équipage ayant effectué la réparation, le Wilis a pu reprendre sa route pour relier le port de Ziguinchor, où il a accosté, le mercredi, à 16 heures. Suite à cet incident, les autorités sénégalaises ont décidé l'arrêt immédiat du bateau pour une période de quatre à six semaines, le temps de commander la pièce depuis l'Allemagne. Mais, pendant ce temps, se pose la question du transport des populations du sud du pays.
Faute de bateau, il y a le bus
Plusieurs possibilités sont avancées, mais pour l'instant, ce sont les bus de la compagnie Dakar Dem Dik, qui vont prendre le relais. Depuis novembre 2005, suite au naufrage du Joola survenu en septembre 2002, c'est le Wilis qui assurait la liaison Dakar - Ziguinchor, deux fois par semaine.
Cette panne malencontreuse ne fera qu'accroître l'inpatience des Sénégalais qui attendent le nouveau bateau baptisé Aline Sitoe Diatta. Il est en construction dans les chantiers navals Fassmer à Bremen, près de la ville de Hambourg. Le navire, d'un coût de vingt-quatre millions d'euros, sera payé par le Sénégal à hauteur de 4 millions d'euros. Le reste étant partagé entre l'Allemagne et la Banque européenne d'investissement.