Treize émigrants africains sont morts en tentant de gagner les Canaries, selon les témoignages de survivants d'une des barques de fortune de clandestins arrivées ces derniers jours dans l'archipel espagnol, et les autorités sanitaires régionales. Les îles Canaries doivent faire face à un nouvel afflux d'immigrés malgré l'opération Frontex, l'agence de contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne, sur les côtes ouest-africaines.
Des policiers sénégalais, lors de l'inspection d'un bateau suspect, pendant une patrouille sur une plage près de la ville de Saint-Louis, le 27 mai 2007.
(Photo : AFP)
Le cayuco est passé entre les mailles du filet de Frontex. Cette embarcation de pêche africaine transportait une trentaine de passagers, onze d'entre eux sont morts pendant la traversée. Un autre s'est noyé pendant le naufrage de la barque alors qu'elle était secourue par un bateau de pêcheur. Un troisième homme gravement brûlé est décédé après son transfert à l'hôpital.
Ce cayuco n'est pas le seul à avoir tenté la traversée malgré une mer agitée. 120 clandestins ont débarqué lundi, sur l'île de Tenerife. Ils sont arrivés très affaiblis. Une autre embarcation, avec 28 immigrants à bord, a été interceptée au large de l'archipel. Frontex patrouille, en ce moment, près des côtes sénégalaises et mauritaniennes, mais pas le long des côtes marocaines, d'où ces cayucos qui auraient pu prendre la mer.
Les arrivées de clandestins aux Canaries ont, malgré tout, nettement reculé en 2007. On dénombre deux fois moins de migrants que l'année dernière et c'est un résultat qu'il faut attribuer au renforcement de la surveillance des côtes africaines par le dispositif de patrouilles maritimes et aériennes coordonné par l'agence européenne Frontex avec le Sénégal et la Mauritanie.