Article publié le 23/08/2007 Dernière mise à jour le 23/08/2007 à 05:54 TU
Test nucléaire en 1998. Plus de trente ans après son premier essai nucléaire, l'Inde devrait rejoindre le club très fermé des puissances nucléaires « officielles ». Le rapprochement entre l’Inde et les Etats-Unis va aussi bouleverser l’équilibre géo-stratégique de la région.
( Photo : Gouvernement indien )
Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi
Il ne se passe pas un seul jour en Inde sans que l’accord nucléaire indo-américain ne fasse la une des journaux.
Ici le débat est sur toutes les lèvres, et le gouvernement traverse une grave crise politique.
D’un coté, les partisans du Premier ministre estiment qu’il s’agit là d’un accord historique pour le pays, qu’il permet de renforcer le rôle de l’Inde comme puissance régionale, et enfin qu'il permet au géant asiatique de développer son nucléaire civil de façon officielle.
Mais l’opposition accuse le gouvernement de brader l’intérêt national.
La fronde vient même aussi du sein même de la coalition gouvernementale.
Les communistes estiment en effet qu'en imposant l’interdiction formelle d’effectuer de futurs tests atomiques, les Américains portent une grave atteinte à la souveraineté nationale.
Pour montrer son mécontentement, le parti marxiste menace de se retirer de la coalition au pouvoir, ce qui aurait pour conséquence directe, de rendre le gouvernement minoritaire au parlement, et donc de provoquer de nouvelles élections.
Pourtant le gouvernement annonce avoir déjà pris sa décision, et qu’il passera en force.