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Italie/France

Vingt ans de cavale

par  RFI

Article publié le 23/08/2007 Dernière mise à jour le 23/08/2007 à 11:05 TU

Sigle des « Brigades Rouges », groupe de militants d'extrême-gauche italienne principalement actif dans les années 70.

Sigle des « Brigades Rouges », groupe de militants d'extrême-gauche italienne principalement actif dans les années 70.

Le président du Conseil italien Romano Prodi a salué mercredi soir « la brillante opération » qui a permis l'interpellation d'une ancienne membre des Brigades rouges. Marina Petrella avait élu domicile dans le Val d'Oise, en région parisienne. Elle a été écrouée dès mercredi alors qu'une procédure d'extradition vers l'Italie était lancée.

Le nom de Marina Petrella figure à côté de celui de Cesare Battisti sur la liste des 12 anciens activistes d'extrême gauche que Rome réclame à la France. Tous ont été condamnés par la justice italienne pour des crimes de sang commis entre 1970 et 1980 durant ces « années de plomb » où le terrorisme a fait plus de 400 morts.

Marina Petrella, ancienne membre des Brigades rouges, est accusée du meurtre d'un commissaire de police, de séquestration de magistrat et d'attentats. Elle a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité en 1982. En prison, elle a épousé Luigi Novelli, l'ancien chef de l'aile «militariste» des Brigades rouges avec qui on l'avait arrêtée.

Après 3 ans de détention, elle est remise en liberté, sous contrôle judiciaire. C'est le début de vingt ans de cavale. Elle se réfugie alors en France et s'installe dans le Val-d'Oise, en région parisienne. Elle occupait un poste d'assistante sociale et vivait avec son mari, un Français et leur petite fille âgée de dix ans. Marina Petrella avait aussi une autre fille, née en prison en Italie en 1983. Selon son avocate, Maître Irène Terrel, elle possédait un titre de séjour de dix ans. 

C'est près de son domicile qu'elle a été arrêtée ce mardi, à la suite, selon la version officielle, d'une banale infraction routière. Le parquet de Pontoise l'a écrouée mercredi pour «actes terroristes». Une procédure d'extradition vers l'Italie a été lancée mais elle pourrait prendre du temps car les recours sont nombreux. Ainsi, Cesare Battisti, arrêté au Brésil en mars dernier, attend toujours son extradition.