Revue de presse Asie du 27/08/07

Les attentats d’Hyderabad font la une de la presse indienne

En Inde, la presse consacre de nombreux articles aux deux attentats qui ont tué 42 personnes ce samedi à Hyderabad. Pour les journaux, la piste à suivre est celle du Harkat ul Jihad e Islami, ou Huji, un mouvement proche d'al-Qaïda.
La plupart des quotidiens du pays mettent en doute la compétence des services secrets. Ils étaient au courant, selon eux, que quelque chose allait se passer. The Hindu raconte ainsi que les services secrets indiens savaient depuis mars dernier que le groupe jihadiste Huji avait reçu une livraison de 8 kilos d'explosifs. Quatre hommes interpellés à la frontière entre l'Inde et le Bangladesh ont fourni des pistes mais elles n'auraient pas été suffisamment bien suivies, écrit The Hindu.
L'incompétence des enquêteurs se serait parfois accompagnée de malchance. The Hindu note que récemment, leur taupe, l'agent double infiltré au sein du groupe, a retourné sa veste et décidé de rejoindre les terroristes.
The Outlook ajoute que les services secrets avaient repéré plusieurs messages sur des forums internet. Des messages laissés par Abdul Sahil Mohamed, le leader du Huji, qui disait à ses hommes présents à Hyderabad, qu'il était temps d'agir. Mais il ne disait évidemment pas où, ni comment.
L'Indian Express, pour sa part, se veut plus prudent. Selon lui, il n'est pas sûr qu'il s'agisse du Huji. Certes, le mode opératoire rappelle les précédentes attaques perpétrées par le groupe, mais pas à 100%. La troisième bombe qui n’a pas explosé, permettra sans doute d’en savoir plus. Elle a été retrouvée par un homme, dans un sac pendu au guidon de son scooter, rappelle l'Indian Express.

En Corée du Sud, la presse s'intéresse au fils aîné du président nord-coréen, Kim Jong il

C'est un personnage obscur et trouble qui est de retour à Pyongyang, selon la Chosun Ilbo. Jong Nam, 36 ans, occuperait maintenant un poste clé au sein du Parti des travailleurs nord-coréens. Ce retour en grâce est plutôt surprenant pour le fils de Kim Jong il qui a passé une dizaine d'années en exil en Chine, à Macao.
Apparemment, Jong Nam s'était brouillé avec son père et il vivait depuis, bien loin de l'atmosphère nord-coréenne. A Macao, il occupe une villa avec piscine et passe ses soirées dans les casinos et les bars. Mais comment paye-t-il pour tout ce luxe ? Une seule de ses nuits dans un hôtel 5 étoiles de Macao équivaut à 460 mois de salaire d'un ouvrier nord-coréen moyen, calcule le Chosun Ilbo. Or, Jong Nam ne craint pas plus les lois que les factures. Il aurait, par exemple, tenté d'entrer au Japon, en 2001, avec un faux passeport où il voulait se rendre pour visiter Disneyland à Tokyo. Selon des témoins, il aurait également des faux passeports du Portugal ou de la République Dominicaine.
Si ces frasques et ce retour intéressent la presse sud-coréenne, ce n'est pas simplement par goût du scandale mais parce que, selon des sources des services secrets sud-coréens, Jong Nam pourrait être appelé à remplacer son père à la tête de la dictature communiste. Lui, qui ne parle pas de politique ni d'idéologie, selon ses proches.

Aux Maldives, violences commises contre des travailleurs immigrés

Le journal The Evening rapporte que les violences se multiplient contre les travailleurs immigrés bangladais ou népalais. Un phénomène qu'il faut attribuer à la montée du racisme chez la jeunesse locale, selon le journal. Des gangs voleraient des portables et de l'argent. Mais cette semaine, la police a même retrouvé deux hommes attachés ensemble depuis plusieurs jours.
Pour The Evening, ce sont souvent des jeunes toxicomanes qui commettent ces crimes.
Ils seraient tellement fréquents que la semaine dernière, quatre ambassades des pays d'Asie du Sud ont envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères des Maldives pour lui demander de renforcer la sécurité de leurs ressortissants. Le phénomène a été longuement évoqué dans la presse bangladaise, dont le Daily Star. Il faut savoir qu’aux Maldives, sur 300 000 habitants, 20 000 sont des travailleurs Bangladais.

Bravo à Shen !

Shen a 9 ans et il vient d'entrer à l'université de mathématiques. C'est le plus jeune étudiant universitaire de l'histoire de Hong Kong : chemise bleue, air coquin, il arbore un fier sourire en une du Quotidien du Peuple en Chine.

par Julie  Lerat

[27/08/2007]