par RFI
Article publié le 29/08/2007 Dernière mise à jour le 29/08/2007 à 21:21 TU
Ce mandat d'arrêt européen faisait suite à l'information judiciaire pour banqueroute frauduleuse, abus de biens sociaux, et blanchiment d’argent. Une information judiciaire avait été ouverte fin 2003 en France par le tribunal de Nanterre.
Les investigations concernaient les filiales françaises du groupe Khalifa. Ce groupe comprenait notamment une compagnie aérienne ainsi qu'une chaîne de télévision.
Des proches de l'homme d'affaires algérien, dont son ex-épouse, avaient été placés en état d'arrestation provisoire, en mai dernier, dans le cadre de cette même enquête.
A la suite du mandat d'arrêt européen, Rafik Khalifa avait été arrêté en Grande-Bretagne, le 27 mars.
Ses avocats avaient fait valoir le risque qu'il soit remis par la justice française à l'Algérie où il serait exposé, selon eux, à de mauvais traitements.
Il faut savoir, en effet, que Khalifa est également visé par un mandat d'arrêt international lancé par la justice de son pays.
Le 22 mars, en Algérie, Khalifa avait été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité. Il avait été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux.
La décision de la justice britannique est susceptible d'appel. En Grande-Bretagne, la procédure d'expulsion est très complexe. Mais une nouvelle loi a été votée en 2003 pour accélérer justement les expulsions.
«Arrêté en mars dernier, jugé extradable en mai, jugé de nouveau extradable aujourd’hui, Rafik Khalifa n’a que 10 jours pour dire s’il fait appel et, si oui, son appel devra être examiné dans les 40 jours.»