Article publié le 30/08/2007 Dernière mise à jour le 30/08/2007 à 11:58 TU
50 blessés et près de 400 interpellations. Jets de pierre contre canons à eau et gaz lacrymogènes. Les manifestations contre la politique de la présidente Michelle Bachelet ont donné lieu à une répression musclée mercredi à Santiago. La puissante Centrale unitaire des travailleurs, organisatrice du mouvement, reproche au gouvernement de ne pas lutter suffisamment contre les inégalités sociales. Le Chili connaît depuis des années une forte croissance économique.
Ce devait être une journée normale, avait promis le gouvernement. Le matin même, la présidente Michelle Bachelet déclarait : « en démocratie et sous mon gouvernement, les travailleurs pourront toujours exprimer pacifiquement leurs demandes ».
Ils ont été reçus par les lances à eau, les matraques et les bombes lacrymogènes.
Si les travailleurs ont manifesté pacifiquement, ils ont voulu emprunter les mauvaises routes. La préfecture leur avait dessiné un tracée, ils l’ont refusé. Beaucoup d’étudiants ont aussi provoqué la police à coups de pierres et quelquefois de cocktails Molotov.
Des affrontements classiques au Chili lors de manifestations. Seulement cette fois la violence semble être montée d’un cran. Les images sont éloquentes : des médecins, des fonctionnaires des impôts, des dirigeants syndicaux pleurant à cause du gaz. Le sénateur PS, Alejandro Navarro, montrant son col de chemise sanguinolent. Il a été frappé à la nuque par un policier.
Des journalistes sont arrêtés. Un maire est détenu. Le syndicat qui a appelé à la manifestation, la CUT (Centrale unitaire des travailleurs), exige des explications du gouvernement.