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Etats-Unis

La tuerie aurait pu être moins meurtrière

Article publié le 30/08/2007 Dernière mise à jour le 30/08/2007 à 12:46 TU

Un rapport accable l'université de Virginia Tech (Virginie, est), où un étudiant déséquilibré avait tué 32 personnes avant de se donner la mort, le 16 avril dernier. La commission d'enquête précise que des vies auraient pu être sauvées si la direction avait informé plus rapidement les étudiants des deux premiers meurtres sur le campus.

Cho Seung-Hui, étudiant sud-coréen de l'université Virginia Tech, a tué 32 personnes avant de se suicider.(Photo : Reuters)
Cho Seung-Hui, étudiant sud-coréen de l'université Virginia Tech, a tué 32 personnes avant de se suicider.
(Photo : Reuters)

Le 16 avril à l'aube, Cho Seung-Hui tue deux étudiants dans un dortoir de l'université. Pendant deux heures, la police de l'université se focalise sur un suspect dont elle perd rapidement la trace.

Deux heures fatales, qui donneront le temps à l'étudiant fou de se filmer armé pour expliquer le geste qu'il allait commettre.

La commission fédérale, réunie par le gouverneur de Virginie, estime que les responsables auraient dû diffuser l'alerte, ou du moins annuler les cours après les deux premiers assassinats.

Ce n'est qu'après le massacre que l'Université donne l’alerte en envoyant un e-mail à tous les étudiants et professeurs.

Pas de bouc-émissaire

Le rapport relativise tout de même : le bouclage total du campus aurait été impossible au vu de la détermination du tueur.

Mais prévenir le drame, cela était possible selon le rapport : Cho Seung-Hui avait déjà été interné en 2005 suite à l'agression de deux jeunes filles.

Mais l'information n'était jamais remontée jusqu'au conseillers psychologues de l'Université.

La commission note que les troubles mentaux de Cho Seung-Hui remontent au drame de Columbine en 1999, où deux étudiants avaient tué 13 personnes dans une Université du Colorado.

Le gouverneur de Californie a précisé que le rapport n'avait pas pour but de chercher un bouc-émissaire, mais juste de s'assurer qu'une telle tragédie ne se reproduise pas.