Etats-Unis

Un condamné à mort gracié in extremis

par  RFI

Article publié le 31/08/2007 Dernière mise à jour le 31/08/2007 à 16:18 TU

Au Texas, le gouverneur Rick Perry vient de gracier un condamné à mort. C'est seulement la deuxième fois que ce républicain partisan de la peine capitale prend une décision de ce genre. A 163 reprises auparavant, il avait confirmé la sentence. Mais le condamné, Kenneth Foster, aura eu de la chance.

Photo de Kenneth Foster non datée
(Photo : AFP)

Kenneth Foster en était à égrener les dernières heures qui lui restaient à vivre.

Il venait d'être transféré du couloir de la mort vers l'établissement pénitentiaire où les exécutions ont lieu.

Pendant ce temps-là, le bureau des grâces du Texas se penchait une dernière fois sur son dossier. Et par six voix contre une, il recommandait au gouverneur Perry de gracier le condamné.

Aussitôt, six heures avant l'heure prévue de l'exécution, Rick Perry commuait la peine de mort en prison à perpétuité.

Voleurs armés et fumeurs de marijuana

Kenneth Foster pourra donc encore longtemps se remémorer les événements de cette nuit d'août 1996 où l'un des passagers de la voiture qu'il conduisait, Mauriceo Brown, tua un homme qui voulait protéger sa compagne de ses assauts.

Brown a été exécuté l'été dernier. Mais Foster, qui ne faisait que conduire et ignorait que son ami portait une arme, devait aussi l'être.

Lors du procès, la justice américaine avait estimé que Foster avait manqué de respect à l'égard de la vie humaine en acceptant de conduire des voleurs armés et fumeurs de marijuana.

La condamnation à mort de Foster avait été très violemment critiquée, même par des amis de la victime, qui estimaient que ce n'était qu'un acte barbare revêtu de la robe noire de la justice