par RFI
Article publié le 01/09/2007 Dernière mise à jour le 01/09/2007 à 06:12 TU
Les 26 et 27 août, une quarantaine de militaires ont été enlevés dans le nord et le nord-est malien par des groupes armés lors de deux attaques qui
n'ont fait aucun blessé, selon des sources concordantes. Neuf militaires ont été libérés mercredi, et trois ont réussi à s'échapper.
(Carte : RFI)
Lyad Ag Ghaly arrive sur un terrain doublement miné, au sens propre du terme.
Ibrahim Ag Bahanga. le chef du groupe armé et ses hommes sont accusés d’avoir posé des mines tout autour du secteur où ils se sont retranchés. Au moins 14 civils ont déjà été tués quand leurs camions ont sauté sur des mines.
Par ailleurs, les négociations sur les otages s’annoncent délicates. Certes, Lyad Ag Ghaly, chef des anciens rebelles au Mali, est un homme très influent dans le nord, et il a obtenu de son camarade en rupture de banc une cessation des hostilités. La trêve est d'ailleurs respectée depuis 48 heures.
Mais comment obtenir la libération des otages toujours détenus ? Comment obtenir le retour dans les rangs d’Ibrahim Ag Bahanga ? Enfin comment obtenir le retour dans leur pays des rebelles touaregs du Niger, qui se sont invités sur le territoire malien ?
Face à ce véritable casse-tête, l’entourage de Lyad se dit pourtant optimiste.
C’est dans ce contexte troublé qu’un officier touareg de l’armée malienne vient de déserter et de regagner le maquis.
Le lieutenant colonel Hassan Fagaga, qui déserte pour la deuxième fois en trois ans, affirme être parti avec cinquante compagnons, mais selon plusieurs sources, ils ne seraient pas plus de 8.
«On a vu beaucoup de choses qui montrent que l’Etat est négligent dans l’application de l’accord... On n’a rien, nous sommes sans armes... S’il n’y a pas de signal, nous sommes obligés de continuer (nos attaques contre l’armée malienne). »