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Corée du Sud

Rançon ou pas, la polémique enfle

Article publié le 01/09/2007 Dernière mise à jour le 01/09/2007 à 15:27 TU

Les ex-otages sud-coréens quittent leur hôtel de Dubaï, dernière escale avant d'embarquer pour la Corée(Photo : Reuters)

Les ex-otages sud-coréens quittent leur hôtel de Dubaï, dernière escale avant d'embarquer pour la Corée
(Photo : Reuters)

Après la libération des dix-neuf évangélistes sud-coréens, la polémique est bien engagée sur les conditions de leur retour à la liberté. Depuis vendredi, la presse japonaise notamment, évoque le versement d'une rançon. Les autorités de Séoul, gênées, démentent ou éludent la question. Mais ce sont les talibans eux-mêmes qui affirment que plus de vingt millions de dollars leur ont été versés pour que les otages soient relâchés. 

Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier

Loin de clore le chapitre, le retour des otages semble alimenter les controverses contre le gouvernement sud-coréen, soupçonné d’avoir versé une rançon conséquente aux terroristes. Comme l’Afghanistan, le Canada ou l’Allemagne, de nombreux Sud-Coréens estiment que le fait d’avoir négocié directement avec les terroristes est une grave erreur, même si dans l’ensemble, le pouvoir sort renforcé de la libération des dix-neuf otages qui restaient aux mains des talibans.

La population critique aussi vivement l’Eglise protestante et ses missionnaires, dont faisaient partie ceux qui ont été enlevés. L’opinion publique est en effet très irritée contre le prosélytisme religieux des protestants coréens, dont les 16 000 missionnaires sillonnent quelque 170 pays du monde pour propager leur foi.

Pour se dédouaner de ces accusations, le gouvernement a choisi de contre-attaquer. Ainsi, la presse coréenne cite des sources proches de la présidence, selon lesquelles elle va demander le remboursement des sommes dépensées pour le transport et les frais médicaux des otages, aux familles et à l’Eglise qui les a envoyés en Afghanistan. Le paiement du transport des corps des deux Coréens qui ont été exécutés, devrait aussi être recouvré par le gouvernement.