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Indonésie

Otages coréens : un intermédiaire discret

Article publié le 02/09/2007 Dernière mise à jour le 02/09/2007 à 15:12 TU

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono voudrait redonner au pays une plus grande visibilité sur la scène diplomatique.(Photo : AFP)

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono voudrait redonner au pays une plus grande visibilité sur la scène diplomatique.
(Photo : AFP)

Après la libération des dix-neuf otages sud-coréens, on en sait un plus sur les tractations qui ont été menées en coulisse. Ainsi, l'Indonésie, à la demande de Séoul, de Kaboul et des talibans, a joué un important rôle de médiation. Pour Jakarta, leur participation a été décisive alors que les discussions piétinaient depuis plusieurs semaines.

Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine

C’était un coup de fil porteur d’espoir, celui de voir le grand archipel jouer un rôle significatif sur la scène internationale. En qualifiant d’important le rôle de Jakarta dans la libération des dix-neuf otages, le gouvernement sud-coréen a confirmé que l’archipel a bien occupé une position de premier plan lors des négociations.

C’était les talibans qui avaient contacté l’ambassade d’Indonésie à Kaboul, lundi dernier, afin de commencer la discussion pour libérer les otages. Pour Jakarta, qui n’est pas peu fière de cet éclatant succès diplomatique, cela pourrait être le signe d’une plus grande implication dans la politique au Moyen-Orient. C’est en tout cas l’un des aspects de l’ambition du président Susilo Bambang Yudhoyono qui voudrait redonner au pays une plus grande visibilité sur la scène diplomatique.

Avec plus de deux cent millions de croyants, l’Indonésie est le plus grand pays musulman au monde et il voudrait se poser en modèle démocratique et tolérant notamment, pour les pays arabes. C’est d’ailleurs grâce à ce statut, ont indiqué les autorités indonésiennes, que le pays avait su garder la confiance et l’oreille des talibans, raison pour laquelle ils ont contacté l’Indonésie pour jouer le rôle d’intermédiaire dans la crise