Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 03:06 TU
Chaker al-Absi (droite), leader du Fatah al-Islam, lors d'une conférence de presse dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, au Liban, le 13 mars 2007.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le corps de Chaker al-Abssi a été identifié par des oulémas palestiniens qui l'ont rencontré à plusieurs reprises dans le cadre de médiations entreprises au début de la crise de Nahr al- Bared, il y a trois mois. Les oulémas ont reconnu un Chaker al- Abssi sans barbe, et amaigri.
Ce Palestinien, cinquantenaire, ancien pilote de chasse, issu du Fatah de Yasser Arafat, avant de s'islamiser au début des années 90, a finalement accompagné dans la mort la plupart de ses hommes, recrutés au Liban et dans les pays arabes.
Leur projet d'Emirat islamique au Nord Liban s'est terminé par la disparition de leur groupe et par un désastre pour les 35 000 habitants du camp de Nahr al-Bared, désormais en ruines.
L'adjoint de Chaker al-Abssi, le Saoudien Abou Salim Taha aurait également trouvé la mort, lors de la tentative de sortie suicidaire. Le numéro 2 du groupe, le Libanais Abou Horeïra, avait été tué début août, à un barrage des forces de sécurité dans la ville sunnite voisine de Tripoli. Un autre haut responsable du Fatah al-Islam, Chahine Chahine a aussi été tué dans les combats contre l'armée libanaise.
Tous les principaux chefs du groupe semblent avoir disparu. Ils emportent avec eux leurs secrets, laissant sans réponse une foule d'interrogations sur leurs sources de financement, l'origine de leur armement et la réalité de leurs liens avec Al-Qaïda.
«Yasser Arafat y a trouvé refuge dans les années quatre-vingts.»
«Elève très brillant, il entame des études de médecine mais y renonce rapidement pour se consacrer à la cause palestinienne. Il entre au Fatah qui l'envoie en Libye où il devient pilote de guerre.»
«L'armée libanaise est la seule institution qui fonctionne, la seule institution qui donne ce semblant d'unité, avec des militaires venant de toutes les communautés libanaises.»