Environnement
Course de vitesse contre la désertification
( Photo : AFP )
L’avancée du désert entraîne la disparition des forêts et des surfaces cultivables, et provoque l’appauvrissement des populations.
Aujourd’hui les Nations unies estiment que plus de 1,2 milliard de personnes seraient touchées, aussi bien en Chine qu’en Inde, au Pakistan, en Asie centrale, au Moyen Orient, dans une grande partie de l’Afrique, mais aussi en Amérique du sud, principalement en Argentine, au Chili et au Brésil.
Pour organiser la lutte contre cette « évolution rapide de la désertification » , une convention ratifiée en juin 1994 par 191 pays est entrée en vigueur dès 1996, avec des projets de lutte ambitieux, mais qui peinent bien souvent à aboutir, du fait de leur complexité ou du manque d’intérêt qu’ils suscitent, notamment de la part des bailleurs de fonds.
La Conférence des Nations unies qui a pris pour thème cette année le « rôle des communautés locales dans la lutte contre la désertification » devrait aboutir à « une déclaration de Madrid » pour relancer ce processus, renforcé par les changements climatiques.
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Plusieurs exemples de pays touchés par la désertification :
- La Guinée-Bissau est touchée de plein fouet par ce phénomène. Encore classée parmi les pays du Sahel vert, elle connaît pourtant une très forte baisse de sa pluviométrie, avec des pluies plus tardives, plus irrégulières : le désert avance.
Allen Yero Embalo
Correspondant de RFI en Guinée Bissau
«Entre 60 000 et 80 000 hectares sont détruits chaque année en Guinée Bissau… En cause la culture extensive, les feux de brousse, les coupes abusives… En période de soudure, la famine menace à nouveau dans certaines régions.»
- A Madagascar, l'homme contribue lui-même à la désertification :
Stéphanie Pailler
Correspondante de RFI à Madagascar
«Les forêts ont disparu, laissant place à des paysages de savane. Le principal responsable est la culture sur brûlis, interdite par la loi mais abondamment pratiquée.»
- La désertification guette aussi le Maroc, très dépendant de l'eau.
Michel Zerr
Correspondant de RFI au Maroc
«Le « stress hydrique », le manque d'eau, associé à l'érosion éolienne est responsable de la désertificatin de certaines régions. Le Maroc n'est plus à l'abri d'une sérieuse pénurie d'eau dans une vingtaine d'années.»
par RFI
Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 05:17 TU
