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Afrique du Sud

Soweto : une manifestation tourne à l'émeute

par  RFI

Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 21:54 TU

Des émeutes ont secoué ce matin deux bidonvilles de l'ancien ghetto noir de Soweto, près de Johannesbourg, faisant un mort et plusieurs blessés parmi les manifestants. Les habitants protestaient contre la décision des autorités de les reloger dans un ancien site minier, à 15 km de là, dépourvu d'écoles et de moyens de transport. Ils réclament des logements. Depuis la fin de l'apartheid, il y a 13 ans, le gouvernement de l'ANC a déjà construit près de 2 millions de logements pour les pauvres. Mais il en faudra deux fois plus pour éradiquer les bidonvilles.

Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, à Soweto, ce lundi 3 septembre.  (Photo : AFP)
Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, à Soweto, ce lundi 3 septembre.
(Photo : AFP)

Des rues jonchées de pierres et entravées par des barricades, un homme blessé à la tête, ce sont les traces laissées par les émeutes qui ont secoué, lundi matin, deux bidonvilles de Soweto.

Dans le quartier de Protea, quelque 500 habitants ont jeté des pierres sur la police qui a riposté avec des balles de caoutchouc et aux canaux à eau. Il y a un mort, un manifestant renversé par une camionnette, et  plusieurs blessés dont deux journalistes.

Les habitants du bidonville protestaient contre la décision des autorités de les reloger dans un ancien site minier, à 15 km de là, dépourvu d'écoles et de moyens de transport.

A Kliptown, 300 habitants du plus ancien et du plus insalubre bidonville de Soweto ont aussi dressé des barricades pour réclamer des logements.

Treize ans après la fin de l'apartheid, ils sont à bout de patience. Le gouvernement de l'ANC a déjà construit dans le pays près de 2 millions de maisons pour les pauvres. Mais il en faudra deux fois plus pour éradiquer les bidonvilles.

Reportage à Soweto

Par Valérie Hirsch

« Le gouvernement n’écoute plus les pauvres : il veut les reloger ailleurs.»