Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 23:19 TU
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Tomas Medina avait contre lui 23 mandats d'arrêt et une demande d'extradition des Etats-Unis. Les chefs d'accusation : meurtres, enlèvements et trafic de drogue à grande échelle.
Selon l'armée, c'est lui, le chef guerrillero qui avait en 1999 coordonné la réception en pleine jungle de 10 000 kalachnikovs en provenance de Jordanie. Et c'était lui, l'homme qui avait traité avec Fernando Da Costa, alias Fernandinho, un des grands barons de la drogue brésiliens, aujourd'hui sous les verrous.
Dernière particularité, Tomas Medina, surnommé « El Negro Acacio » (Noir Acacien), était un des rares guérilleros noirs à occuper un poste de commandement au sein des FARC.
Le ministre colombien de la Défense a présenté sa mort comme : « le coup le plus dur porté à la capacité logistique du groupe terroriste ».
Ce succès reste relatif après 5 ans d'une offensive militaire sans précédent. Aucun membre du secrétariat général, l'organe suprême des FARC, n'a encore été capturé. Et dimanche, 10 soldats ont trouvé la mort pour cause d'affrontements avec la guérilla. Les FARC ne sont pas encore défaites.