par RFI
Article publié le 04/09/2007 Dernière mise à jour le 04/09/2007 à 23:43 TU
Les territoires du Masisi et de Rutshuru, au Nord-Kivu, au nord-est de la République démocratique du Congo.
(Carte : Geoatlas/RFI)
Les combats se sont poursuivis ce mardi entre l'armée régulière et les troupes du général dissident Laurent Nkunda, dans le Nord-Kivu (nord-est du pays). Ces combats ont eu lieu à la fois dans le territoire du Masisi et celui de Rutshuru. Selon les humanitaires, 10 000 civils ont fui les combats et trouvé refuge en Ouganda.
Deux fronts se sont ouverts ce mardi. D'abord au nord de Goma, le matin, dans les environs de Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru. Apparemment les hommes de Nkunda auraient effectué un déplacement en direction de la 9e brigade de l'armée congolaise. Ensuite, difficile de savoir qui a tiré le premier, mais les affrontements se sont poursuivis jusqu'à la tombée de la nuit.
Dans l'après-midi, des combats ont aussi éclaté dans les environs de Sake dans le sud du Masisi, au sud-ouest de Goma, où il y avait déjà eu des combats lundi.
Dans les deux cas, difficile de parler de progression de l'un ou de l'autre des belligérants. Ils se faisaient toujours face à la tombée de la nuit.
Outre les FARDC (forces armées gouvernementales) dont les renforts arrivent progressivement, les autres groupes armés, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), les rebelles hutus rwandais et les Mai-Mai congolais, hostiles au général Nkunda, progressent dans les zones devenues inoccupées. Il y a une multiplication des combats et une insécurité grandissante.
Les populations civiles continuent de fuir, essentiellement en direction de Goma, le chef-lieu. C'est notamment le cas pour une partie de la population de Sake. Les organisations humanitaires ont beaucoup de mal à se rendre sur place pour porter secours aux déplacés.
«La situation est très difficile car on a pas de corridor humanitaire pour assurer notre sécurité et accéder aux déplacés. On a aucune prévision sur où vont éclater les affrontements donc on doit seulement réagir en fonction de la situation.»
«On est étonné de voir que ces affrontements ont des répercutions sur des civils et que les agents de la sécurité militaire font des rafles sur la base du faciès.»