par RFI
Article publié le 05/09/2007 Dernière mise à jour le 05/09/2007 à 01:42 TU
Ali Hassan al-Majid, 66 ans, doit son surnom d'Ali le Chimique à l’utilisation du gaz moutarde contre les Kurdes dans la ville de Halabja, les 17 et 18 mars 1988. Des milliers de kurdes avaient péri. Des centaines de familles, aujourd'hui encore, gardent des stigmates et les malformations des nouveaux-nés y sont encore nombreuses.
Il s'était également distingué en ordonnant le massacre de 100 000 chiites en 1991 et le déplacement de milliers d'entre eux qui habitaient dans les marais du sud du pays. Les marais comptaient alors un million d'habitants, ils n'en compteront plus que 40 000 habitants.
Dès qu'il s'agissait de mater le moindre mouvement de protestation, il était l'homme de la situation pour le régime de l'époque. C'est lui aussi qui a supervisé l'occupation du Koweït en 1990, où il fut un gouverneur là aussi particulièrement sanglant.
C'est encore lui qui ordonna l'exécution de son propre neveu Hussein Kamel, considéré comme le père de l'armement chimique et bactériologique irakien. Ce dernier avait fait défection en 1996 et contre la promesse d'une immunité, avait regagné l'Irak. Il fut exécuté quelques jours après son retour à Bagdad.