Revue de presse Asie
La Corée du Nord et le Japon en quête de normalisation
En Mongolie, Nord-Coréens et Japonais s'entretiennent pendant deux jours en vue d'une normalisation des relations bilatérales. Les commentaires vont bon train, ce mercredi, dans la presse nipponne. Le Asahi Shimbun insiste sur le fait que la Corée du Nord doit se montrer « sincère » sur la question des enlèvements de ressortissants japonais. Le sujet reste au cœur du différend entre Pyongyang et Tokyo et « les Etats-Unis, rapporte cette fois The Japan Times, se sont engagés à ne pas laisser la question de côté tant que le problème n'aura pas été réglé d'une manière satisfaisante pour le Japon ».
Des voix s'élèvent également sur l'archipel qui enjoignent aux autorités de Tokyo de fournir de l'aide humanitaire au nord de la péninsule, touché par d'importantes inondations. C'est le cas du porte-parole du gouvernement qui explique que « cette assistance n'est pas politique ». Le Premier ministre Shinzo Abe, cité par The Japan Times, estime de son côté « qu'il faut d'abord attendre l'issue des discussions d'Oulan Bator ».
Les deux quotidiens reviennent très largement sur l'accord conclu dimanche à Genève entre Washington et Pyongyang et l'on perçoit dans leurs colonnes l'inquiétude qu'a suscitée ce rapprochement sur l'archipel. Aussi bien le Asahi Shimbun que The Japan Times demandent, en substance, à Washington de s'expliquer sur la rumeur lancée par Pyongyang selon laquelle la Corée du Nord aurait été rayée de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme. Une information qui a ensuite été démentie par Washington. « Pour le Japon, rappelle The Japan Times, la Corée du Nord ne doit pas être ôtée de cette liste tant que la question des enlèvements n'a pas été réglée ».
Diplomatie à l’australienne
Depuis Sydney, qui accueille cette semaine le sommet Asie-Pacifique, le quotidien The Australian décrypte les nombreux enjeux de cette réunion internationale. Notre confrère se livre à une petite leçon de diplomatie à l’attention de ses lecteurs. Dans un très long éditorial, The Australian explique en effet que dans une réunion de cette importance, le moindre pas, la moindre décision de l'un ou l'autre des participants mérite décryptage. « Ainsi, s'interroge le quotidien de Sydney, le fait que Georges Bush arrive très tôt mais reparte aussi très tôt est-il un affront à John Howard, Premier ministre du pays hôte, ou bien cela montre-t-il qu'en dépit d'un agenda très chargé, le président américain a absolument tenu à apporter son soutien aux pays alliés dans la région ? ».
Sans doute vaudrait-il mieux que la bonne réponse soit la seconde car l’organisation de cette rencontre est prise très à cœur par les Australiens. Comme le souligne le journal, « l'Apec constitue le plus grand rendez-vous jamais organisé en Australie ». D'ailleurs huit des dix principaux partenaires commerciaux du pays participent à ce sommet. Parmi eux, la Chine, et notre confrère le rappelle : « Georges Bush reste quatre jours ; son homologue chinois, Hu Jintao, reste sept jours ; et John Howard a raison de souligner que cela montre le double succès de la diplomatie australienne qui est de renforcer les liens avec les Etats-Unis sans compromettre la relation de l'Australie avec la Chine ». Notre confrère conclut : « Le fait qu'ils se retrouvent tous ici, à Sydney, rend cette rencontre encore plus extraordinaire ».
Birmanie : où sont passés les opposants ?
Depuis la Thaïlande, The Irrawaddy s'inquiète du sort réservé aux opposants en Birmanie, théâtre de rares manifestations depuis le 19 août. Des dizaines d'opposants ont été arrêtés et ce qui inquiète The Irrawaddy, c'est que leur lieu de détention reste inconnu. L'un des porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie, pense qu'ils ont été enfermés dans la prison Insein, « la plus connue du régime, un endroit infâme », précise notre confrère. The Irrawaddy a tenté de glaner quelques informations. Le secrétaire de l'association d'assistance aux prisonniers politiques, basée en Thaïlande, appelle la communauté internationale et les citoyens birmans à faire pression sur la junte pour obtenir leur libération. « Certains, explique-t-il, sont sans doute très affaiblis mentalement et physiquement par les interrogatoires ». Selon une autre source, certains détenus auraient entamé une grève de la faim pour protester contre le refus des autorités de soigner l'un des leurs, blessé pendant une manifestation.
Fait divers sordide en Inde
Un jeune garçon de dix ans qui gardait un champ avec ses parents a voulu chasser un cheval qui avait fait irruption sur ce terrain pour brouter. Les propriétaires du cheval qui suivaient l'animal ont voulu le punir. « Le garçon, écrit The Hindu, a été attaché au cheval et tiré pendant une quinzaine de minutes sur la route ». Son calvaire n'a pris fin que lorsqu'il s'est mis à hurler de douleur et que ses parents ont donné l'alarme. L'enfant a été conduit a l'hôpital. Les propriétaires du cheval ont demandé aux parents de retirer la plainte qu'ils avaient déposée auprès du commissariat local.
par Nathalie Tourret
[05/09/2007]
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