par RFI
Article publié le 05/09/2007 Dernière mise à jour le 05/09/2007 à 21:51 TU
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, s'est rendu ce mercredi à El Facher, au Darfour, pour tenter de hâter la fin du conflit.
(Photo : Reuters)
En se rendant au Darfour, Ban Ki-moon savait que chacun de ses mots et de ses gestes serait surveillé par les autorités soudanaises. Mais il n'imaginait sans doute pas qu'on lui réserverait pareil accueil. Au moment où il s'apprêtait à recevoir des représentants de personnes déplacées vivant dans les camps, quelques dizaines de manifestants ont bousculé le protocole, scandant des slogans hostiles à l'Onu, et accusant les représentants des réfugiés de vouloir dénigrer le gouvernement soudanais.
« Le Darfour est à nous, retournez à New York », a notamment pu entendre Ban Ki-moon. Plusieurs témoins ont douté de la spontanéité de ces manifestants dont les thèses rejoignent celles des autorités soudanaises.
Après cet épisode, le secrétaire général des Nations unies a pu se rendre dans un camp de déplacés. Mais là, deuxième surprise, si les déplacés l'on accueilli en héros, ils ont aussi scandé et applaudi le nom du chef rebelle Abdul Wahid Nour, le seul qui persiste à refuser de s'asseoir à la table des négociations. Or ces négociations sont justement jugées cruciales pour Ban Ki-moon qui estime que le processus politique doit aller de pair avec le déploiement de la force hybride et l'assistance humanitaire.
Le secrétaire général de l’Onu a donc pu toucher du doigt la complexité du dossier du Darfour. Il doit s'entretenir ce jeudi une deuxième fois avec le président soudanais Omar el-Béchir pour faire avancer les préparatifs du déploiement de la MINUAD, la mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour.