par RFI
Article publié le 09/09/2007 Dernière mise à jour le 09/09/2007 à 14:29 TU
Le groupe basque armé a renouvelé dans un communiqué, dimanche, ses menaces vis-à-vis de l'Etat espagnol, promettant de «frapper» sur «tous les fronts», après une série d'opérations policières qui ont affaibli l'organisation séparatiste depuis la fin de sa trêve en juin dernier. ETA revendique plusieurs explosions survenues cet été au pays basque et critique sévèrement la gestion politique de tous les partis, de la majorité et de l'opposition.
Ce dernier communiqué de l’ETA donne raison au directeur général de la police espagnole. Juan Mesquida déclarait, la semaine dernière, que l'ETA, y compris pendant son cessez-le-feu officiellement rompu en juin dernier, n'avait jamais arrêté de se réarmer.
C’est donc bien aux séparatistes basques que l'on doit les trois attaques de cet été. Des explosions de fourgonnettes ou de charges explosives survenues au pays basque contre un bâtiment de la police, une autre contre une caserne militaire, une autre encore lors du passage de la caravane du Tour de France en Navarre.
Des attentats beaucoup plus violents
Le texte séparatiste est à charge contre le pouvoir politique en général. Contrairement à l’habitude, cette fois l'ETA met tout le monde dans le sac, accusant non seulement le parti socialiste du Premier ministre Zapatero mais aussi les nationalistes qui gouvernent la région autonome du pays basque.
Une des phrases du communiqué fait déjà la une du site internet du journal El Pais : l’ETA continuera à frapper l'Espagne sur tous les fronts tant qu'elle n'aura pas obtenu le droit à l'autodétermination dans des conditions démocratiques.
En mai dernier, lors des élections basques, Batasuna, la vitrine politique de l'ETA, avait été interdite.
La coopération franco-espagnole, déjà solide, a été renforcée ces dernières semaines.
Le gouvernement Zapatero s'attendrait à des attentats beaucoup plus violents que ceux de cet été.