par RFI
Article publié le 10/09/2007 Dernière mise à jour le 10/09/2007 à 07:59 TU
Deux mètres trente de chute, la lame qui plonge à la verticale sur le cou d'un condamné... Nous sommes au petit matin du 10 septembre 1977, et c'est la dernière exécution capitale en France.
L'homme sur qui s'abat le couperet est Tunisien. Agé de 31 ans, Hamida Djandoubi est un proxénète notoire, ancien manutentionnaire accidenté du travail. Il se présente ce matin là avec une prothèse, une jambe de bois pour aller à la guillotine. L'image restera dans la chronique judiciaire mais n'a pas attendri ses juges.
Condamné en février de la même année pour avoir tué et assassiné une ancienne maîtresse, Hamida Djandoubi est également accusé de sévices et de viol aggravé sur une adolescente de 15 ans.
C’est le dernier exécuté de France et même d'Europe occidentale, mais pas le dernier condamné. Jusqu'à l'abolition de la peine de mort, le 9 octobre 1981, plus d'une dizaine de peines capitales seront ainsi prononcées par les tribunaux français, sans qu'aucune ne soit finalement exécutée.
Le 19 février dernier, la France a inscrit ces mots dans sa Constitution : « nul ne peut être condamné à la peine de mort » .