Algérie

Attentat de Dellys, le kamikaze avait 15 ans

par  RFI

Article publié le 10/09/2007 Dernière mise à jour le 10/09/2007 à 18:27 TU

On en sait un peu plus aujourd’hui sur le kamikaze qui s'est fait exploser en voiture avant-hier contre une caserne du port de Dellys. Il s’appelait Nabil Belkacemi et avait 15 ans. Il était issu d’un quartier populaire d’Alger. Peu de temps avant de passer son brevet en juin dernier, il avait disparu. Sa famille ignorait qu'il était le kamikaze de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC.

Des policiers et des soldats algériens inspectent les décombres de la caserne des gardes-côtes, après l'attentat suicide du 8 septembre 2007, à Dellys, à 70 km au nord d'Alger.
(Photo : AFP)

Issu d’un quartier populaire d’Alger, c’était un garçon sans histoires. D’après les témoignages, il était bien élevé, studieux, et n’avait aucun comportement d’islamiste radical.

Il ne parlait jamais de politique. Il devait passer même son brevet au collège en juin dernier. A cette période, son père l’avait grondé parce qu’il fréquentait trop une mosquée de Kouba, rapporte le journal.

Peu de temps avant son examen, il disparaît, mais téléphone à sa mère pour la rassurer. Sa mère interrogée par El Watan, rapporte qu’il lui a retéléphoné pour lui dire qu’il ne savait pas où il était, qu’il voulait s’enfuir, mais qu’il avait peur des représailles contre ses parents.

Ces derniers ne se doutaient pas un instant qu’il allait être un kamikaze de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC. C’est lorsque la police les a convoqués qu’ils ont su que leur fils conduisait le camion bourré d’explosifs qui a soufflé samedi dernier, la caserne des gardes-côtes de Dellys. 

Nabil Belkacemi s’était affublé du pseudonyme de Zarqaoui, ce Jordanien décédé qui dirigeait un réseau d’Al-Qaïda. La photo du jeune Nabil en tenue militaire et kalachnikov illustre le communiqué qui revendique l’attentat. Sa famille est choquée, bouleversée.

Un autre jeune homme a été arrêté près de Tizi-Ouzou, il avait sur lui une Kalachnikov.