Article publié le 11/09/2007 Dernière mise à jour le 11/09/2007 à 04:37 TU
Manifestation ce week-end de secouristes victimes de gaz toxiques inhalés au World trade center, le 11 septembre 2001.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
C'est une tragédie dans la tragédie. Beaucoup étaient venus à Ground Zero pour aider à chercher des survivants; ils étaient policiers, pompiers, ouvriers. D'autres n'étaient que des élèves dans les écoles du quartier, des employés de bureau, ou de simple touristes. Tous souffrent depuis de problèmes respiratoires. Certains en sont morts.
Deux élus démocrates doivent déposer aujourd'hui un projet de loi réclamant un meilleur suivi des personnes qui ont respiré les poussières toxiques de Ground Zero, qui contenaient notamment de l'amiante et du mercure.
La communauté scientifique débat de la validité de certaines études, et notamment du lien entre ces poussières et certains cancers.
Mais le phénomène semble sérieux. Près de 10 000 personnes atteintes de maladies respiratoires sont en procès contre la ville de New York et les entreprises qui ont supervisé le nettoyage de Ground Zero. Une centaine de plaignants seraient morts, selon leur avocat.
Selon une étude, le traitement des maladies liées au 11 septembre pourrait coûter près de 400 millions de dollars par an.
Ce n'est que cette année que Felicia Dunn Jones, une avocate décédée en 2002 d'une maladie du poumon, a été ajoutée à la liste officielle des victimes du World Trade Center, portant le bilan à 2750 morts.
Selon les médecins, certaines maladies pourraient prendre des années avant de se déclarer. Il faudra, selon certains chercheurs, attendre vingt ans pour évaluer le nombre réel de victimes liées au 11 septembre.