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Congo-Brazzaville

Retour raté pour le pasteur «Ntumi»

par  RFI

Article publié le 11/09/2007 Dernière mise à jour le 11/09/2007 à 10:55 TU

Le pasteur Frédéric Bintsamou, dit «Ntumi», le 20 juin 2007 à Kinkala dans le sud du Congo.(Photo : AFP)

Le pasteur Frédéric Bintsamou, dit «Ntumi», le 20 juin 2007 à Kinkala dans le sud du Congo.
(Photo : AFP)

Le retour annoncé et tant attendu par ses partisans du pasteur « Ntumi » à Brazzaville n'a pas eu lieu. L'ex-chef rebelle congolais, qui devait prendre lundi ses fonctions officielles auprès de la présidence, a même regagné son fief du Pool. Tout au long de ce lundi, d'ultimes négociations se sont déroulées entre les autorités congolaises et les représentants du pasteur « Ntumi » pour définir une nouvelle fois les modalités de son entrée dans la capitale. Un certain nombre de problème liés à la sécurité restent à régler selon les deux parties.

Le pasteur est arrivé lundi matin jusqu'à Madibou, aux portes de la capitale. C'est là que tout s'est compliqué. Selon le porte-parole du gouvernement, Alain Akouala, l'ex-chef rebelle qui a rang aujourd'hui de ministre, était escorté par environ 300 de ses hommes, lourdement armés. Cette configuration ne faisait pas partie de la feuille de route.

Autre préoccupation des autorités congolaises, l'arrivée massive ces derniers jours à Brazzaville, de plusieurs centaines, voire de milliers de partisans du révérend. Ces jeunes, pour la plupart cantonnés au stade sportif de Makekele, voulaient saluer l'arrivée de leur patron en l'accompagnant jusqu'à la présidence. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement a refusé ce scenario.

Alain Akouala, Ministre congolais de la communication

Par Catherine Ninin

«A notre grande surprise le pasteur « Ntumi » est arrivé avec une escorte de près de 300 personnes équipées de fusils mitrailleurs et de mortiers. Aucun Etat au monde ne peut accepter une prise de fonction dans ces conditions.»

Mais le pasteur « Ntumi » affirme lui, que ses ex-combattants et une foule importante ont été brutalement dispersés par des militaires qui ont ouvert le feu au niveau du pont de Djoué, au sud de la capitale. L'ancien maquisard qui a mené durant cinq ans la guerre dans le Pool a préféré regagné son fief. Il en appelle aujourd'hui à une médiation internationale. 

Pasteur «Ntumi», délégué général chargé de la promotion des valeurs de la paix et de la réparation des séquelles de guerre

Par Catherine Ninin

«Comment notre Parti et la population civile peuvent avoir la quiétude d'aller à Brazzaville sans danger. Il faudrait que la communauté internationale prenne la situation en main, sinon on va tourner en rond.»

Le gouvernement congolais, de son côté, cherche à minimiser ce non retour. « Il n'y a pas de crise, dit Alain Akouala. L'arrivée du pasteur « Ntumi » et sa prise de fonctions, ce n'est qu'une affaire de temps et de raison ».