par RFI
Article publié le 11/09/2007 Dernière mise à jour le 11/09/2007 à 16:21 TU
Le Président français, Nicolas Sarkozy, a visité le salon international de l'élevage à Rennes, où il a tenu son premier discours de politique agricole.
(Photo : AFP)
Nicolas Sarkozy a prononcé, mardi à Rennes, son premier discours de politique agricole lors de l'inauguration d'un salon de l'élevage. C'était un rendez-vous très attendu des agriculteurs qui expriment de plus en plus vivement le souhait de vivre de leur travail et non pas des subventions accordées par la PAC, la politique agricole commune européenne. Les agriculteurs et les éleveurs espéraient que le président Sarkozy n'avait pas oublié ses promesses de campagne. Ainsi, le président français a promis une refondation de la PAC.
Se présentant comme un urbain capable de comprendre le monde agricole, Nicolas Sarkozy s’est posé en défenseur de ceux qui n’arrivent pas à vivre de leur travail. Il a proposé de valoriser les petites retraites des agriculteurs, les opposant au passage à ceux qui bénéficient de régimes spéciaux, sans que leur travail soit pénible, selon lui. Une pierre dans le jardin des syndicats qui se battent actuellement contre la suppression de ces régimes.
Ensuite, Nicolas Sarkozy a renouvelé sa proposition d’une nouvelle politique agricole commune. En substance : moins de subventions contre plus de garanties au niveau des prix agricoles et une meilleure protection face aux risques sanitaires ou climatiques. Aux ministres de l’Agriculture et de l’Economie de travailler sur ces sujets avec la Commission européenne.
«Je veux que la France ouvre donc dès le début de la présidence française de l'Union européenne, une discussion sur les principes fondateurs de la PAC de 2013.»
«Je l'assume, je veux la rupture. La PAC telle qu'elle existe aujourd'hui ne peut pas répondre aux défis de l'après 2013.»
Enfin, le chef de l’Etat a assuré qu’il s’opposerait devant l’Organisation mondiale du commerce à tout accord qui ne servirait pas les intérêts de la France. Il a ainsi remis en avant la préférence nationale et communautaire qu’il avait déjà défendue durant sa campagne présidentielle.