Article publié le 12/09/2007 Dernière mise à jour le 12/09/2007 à 04:40 TU
Le rapprochement entre le président bolivien Evo Morales (g) et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad (d) illustre la volonté des deux pays de trouver de nouvelles alliances, pour faire pièce à Washington.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondant à la Paz, Reza Nourmamode
« Nous sommes deux pays amis, frères, et révolutionnaires. Nous devons renforcer nos relations », avait lancé la semaine dernière l’ambassadeur iranien au Venezuela, Abdolah Zifan, lors de sa visite en Bolivie.
Téhéran avait offert à la Paz son aide dans plusieurs domaines comme le pétrole, l’agriculture ou la médecine, promettant un transfert de technologie et de compétences.
« C’est important de d‘établir des relations avec les pays qui veulent nous aider à sortit de la pauvreté » a déclaré hier David Choquehuanca Cespedes, le ministre bolivien des Affaires étrangères.
Pour lui, l’ouverture de relations diplomatiques avec l’Iran n’affectera pas les relations avec les EU, qui ont pourtant placé l’Iran au cœur du célèbre axe du mal.
Les relations entre La Paz et Washington sont particulièrement tendues depuis plusieurs semaines : les Etats Unis reprochent au gouvernement du socialiste Evo Morales de ne pas lutter efficacement contre le narcotrafic, et le gouvernement bolivien accuse Washington de financer l’opposition de droite.
Coïncidence ou non, le ministère bolivien des Affaires étrangères a aussi annoncé hier que les citoyens des Etats-Unis désirant faire du tourisme en Bolivie auraient besoin d’un visa à partir du 1er décembre prochain, officiellement pour des raisons de sécurité nationale.