Article publié le 12/09/2007 Dernière mise à jour le 12/09/2007 à 06:42 TU
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe était apparu déjà abattu lors de sa défaite aux élections sénatoriales, fin juillet. Il quitte aussi la direction de son parti, le PLD.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Shinzo Abe démissionne deux jours après avoir défendu avec vigueur, à l'ouverture d’une session extraordinaire du parlement, le prolongement de la mission de soutien logistique japonaise dans l’océan indien à la force internationale combattante en Afghanistan.
Il avait déjà laissé entendre qu’il pourrait quitter le pouvoir s’il n’était pas soutenu sur l’Afghanistan. Shinzo Abé se heurtait à une opposition renforcée depuis sa prise de contrôle du Sénat, mi-juillet. Mais il disposait à la chambre basse d’une majorité suffisante pour prolonger cette mission. La marine japonaise fournit dans l’océan indien 80% du carburant à l’OTAN, aux Etats-Unis et à d’autres pays.
Shinzo Abe venait de remanier son gouvernement, mais ses nouveaux ministres étaient à nouveau éclaboussés par des scandales, comme dans le précédent cabinet.
Contesté au sein même de son parti, le plus jeune Premier ministre japonais de l’après-guerre a décidé de ne pas attendre de savoir si cette mission japonaise continuerait ou pas au-delà du 1er novembre, pour démissionner.
C’est une surprise, il est sans doute déprimé. Mais Shinzo Abe fait entrer aujourd'hui le Japon dans une crise politique grave.