Article publié le 17/09/2007 Dernière mise à jour le 17/09/2007 à 04:57 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Vingt-cinq ans après, le souvenir des massacres de Sabra et Chatila reste vivant, mais cette année la commémoration intervient alors que la question des camps palestiniens du Liban revient sur le tapis avec force, après les combats de Nahr al-Bared.
Les militants internationaux des droits de l'homme, et des centaines de Palestiniens et de Libanais, se sont rassemblés devant le cimetière de ce camp à Beyrouth où sont enterrées les victimes des massacres perpétrés en 1982 par des miliciens chrétiens, quelques heures après l'assassinat du président Béchir Gemayel.
Des rescapés et des descendants de Palestiniens et de Libanais ont pris part à ce sit-in en brandissant des photos de disparus et des pancartes réclamant que justice soit faite. Dans un discours à forte connotation politique, le représentant du Hamas au Liban, Oussama Hamdane, a réclamé une protection politique qui garantisse aux Palestiniens leur droit et leur sécurité.
Ces propos interviennent alors que le camp de Nahr al-Bared, au Liban Nord, le plus grand du pays, a été presque entièrement détruit par trois mois de combats entre l'armée libanaise et les intégristes du Fatah al-Islam. Les 31 000 habitants réfugiés dans le camp voisin de Beddaoui ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Ils ne sont pas sûrs de retrouver leur maison, ni même d'être logés ailleurs, dans des conditions décentes.