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Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 18/9/2007

Les discussions sur le nucléaire nord-coréen suspendues

Ce mardi, les journaux sud-coréens s'interrogent au sujet du report des discussions à six sur le nucléaire nord-coréen. Ces négociations auraient dû reprendre mercredi à Pékin, mais les Nord-Coréens n'ont pas dit s'ils acceptaient ou non d'y participer. Dans le doute, la Chine a décidé de reporter les discussions. Selon le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo, il est impossible de dire quand elles reprendront.

Les raisons de ce report sont inconnues, ce qui donne lieu à d'intenses spéculations dans la presse. Le Chosun Ilbo expose les thèses de différents experts. Pour certains, ce serait un retard dans la livraison de 50 000 tonnes de fuel, promise par la Chine, qui aurait mécontenté les Nord-Coréens.

D'autres mettent en cause le Japon, qui aurait essayé de prolonger de six mois les sanctions économiques contre la Corée du Nord.

Mais la théorie qui retient le plus l'attention concerne les récentes accusations américaines à l'encontre du régime nord-coréen. A Washington, on spécule en effet sur la possible livraison par Pyongyang de matériel nucléaire à la Syrie. Ce serait d'ailleurs pour empêcher l'arrivée de ce matériel suspect qu'Israël aurait lancé des raids sur la Syrie il y a une dizaine de jours, rappelle le Chosun Ilbo.

Cette hypothèse est également retenue par le Korea Herald. Pour le quotidien, c'est bien cette suspicion américaine à l'égard de la Corée du Nord qui est à l'origine du report des discussions à six sur le nucléaire nord-coréen.

Le Korea Herald craint que Pyongyang n'en revienne à sa ligne dure et refuse de coopérer, tant que persistent des doutes sur les intentions américaines. Les relations entre les deux pays s'étaient pourtant améliorées ces derniers temps.

Pour l'instant, d'après un spécialiste des questions de défense cité par le journal, les allégations américaines ne devraient pas avoir trop de conséquences sur les négociations.

Il s'agirait surtout pour les Américains de montrer qu'ils ont des cartes en main pour faire pression sur la Corée du Nord.

En fait, si l'implication de Pyongyang dans la prolifération nucléaire était avérée, la crise serait beaucoup trop difficile à gérer pour Washington, explique le spécialiste en question.

Le Korea Herald présente également la position sud-coréenne sur ce dossier : par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Séoul a fait savoir que ces suspicions n'étaient pas fondées. La Corée du Sud n'a pas intérêt à ce que la tension monte avec sa voisine du Nord.

Les héros de Phuket célébrés en Thaïlande

Le Bangkok Post rend hommage aux héros qui ont sauvé des passagers à la suite du crash aérien qui a fait 89 morts ce dimanche à Phuket. Le journal raconte les exploits de Peter Hill, un Britannique, timide qui était à bord de l'avion, à côté de la sortie de secours, et aurait réussi à sauver au moins trois personnes.

Peter Hill a reçu la visite du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères thaïlandais, qui lui ont apporté des fleurs et des fruits en signe de remerciement. Mais le britannique a le triomphe modeste : il refuse qu'on le traite en héros, il raconte qu'il ne se souvient de rien, car tout s'est passé trop vite.

Le Bangkok Post évoque un autre héros, un anonyme, que les rescapés ont baptisé le « saint en orange ». L'homme était vêtu d'un T-shirt que les thaïlandais portent en début de semaine pour honorer leur roi. Plusieurs passagers disent avoir été sauvés par ce mystérieux saint orange.

Une indienne renvoyée pour avoir porté un piercing, symbole de ses croyances

La presse indienne s'indigne de ce qui est arrivé à une jeune indienne qui travaillait à l'aéroport de Heathrow, à Londres. Lalji a été renvoyée de son poste à la loge « VIP » de British Airways, un salon privé où l'on reçoit des personnes riches ou importantes. Elle a été renvoyée, au motif qu'elle portait un piercing dans le nez.

Selon le porte-parole de la compagnie qui l'emploie, interrogé par l'Indian Express, Lalji a été prévenue à plusieurs reprises que si elle n'enlevait pas son piercing, elle serait renvoyée.

Tout bijou est interdit en dehors des bagues de mariage car, selon lui, les bijoux sont plein de bactéries, ce qui n'est pas acceptable quand on travaille au contact de la nourriture.

Mais le Conseil hindou du Royaume-Uni a dénoncé cette décision. Il explique, toujours dans l'Indian express, que le piercing dans le nez fait partie intégrante de la cérémonie de mariage hindoue au même titre que l'échange de bagues chez les chrétiens. Ce n'est pas seulement un symbole de mariage, ce piercing garantit également que l'union sera harmonieuse.

En Chine, il est interdit de parler de sexe à la radio

Treize émissions de radio ont été interdites en Chine selon le Quotidien du peuple. Le contenu des programmes était « d'une nature pornographique extrême », ont justifié les autorités. Dans ces émissions, on parlait, « de la vie sexuelle, d'expériences sexuelles, d'organes sexuels et de l'efficacité de certains médicaments sur le sexe ». « Les cas des responsables seront traités », a expliqué l'administration en charge de la radio diffusion.

Ce n'est pas la première fois que des programmes sont interdits pour cette raison en Chine : deux l'ont déjà été au début du mois.

Les autorités ont annoncé qu'elles allaient créer une ligne de téléphone ouverte 24h/24. Les auditeurs pourront appeler pour dénoncer les programmes vulgaires.


par Julie  Lerat

[18/09/2007]


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