Article publié le 19/09/2007 Dernière mise à jour le 19/09/2007 à 06:01 TU
« C'est fini, c'est fini, c'est fini, c'est tranquille ». L'homme qui parle, s'appelle Ibrahim Ag Bahanga. Ne parlant que quelques mots de français, il passe le téléphone satellitaire à un de ses compagnons. Ce dernier précise : « A partir d'aujourd'hui, mardi à minuit, c'est la trêve, nous allons bientôt libérer des otages. Les civils d'abord, et faciliter le déménage de notre secteur ».
Question : qui a obtenu de vous ces engagements, la délégation d’élus et de notables venus de Kidal, l’Algérie, le chef touareg Iyad Ag Ghaly ? Réponse du compagnon de Ibrahim Ag Bahanga « Tous ceux-là ». Question encore : qu'avez vous obtenu en contrepartie ? Réponse : « Demandez à Bamako », fin de l'entretien.
Ici dans la capitale malienne, l'état-major de l'armée confirme: « Par un canal sûr, nous avons reçu le message d'apaisement de Ibrahim Ag Bahanga. » Question à ce colonel de l'armée malienne : et la suite ? Réponse : « Toutes nos unités dans le nord viennent de recevoir la consigne stricte de ne pas bouger. »
L'officier supérieur de l'armée malienne ajoute : « Nous ne bougerons pas. Il n'y aura aucune attaque des positions ennemies, nous voulons donner une chance à la paix. »