par RFI
Article publié le 25/09/2007 Dernière mise à jour le 25/09/2007 à 07:17 TU
Lorsqu'il a accédé à la présidence mexicaine, en décembre dernier, Felipe Calderon a voulu frapper un grand coup contre les mafias de la drogue et autres trafics : il a déployé dans les régions les plus gangrénées quelque 30 000 militaires et policiers fédéraux, les polices locales étant réputées plus vulnérables à la corruption pratiquée par ces gangs aux ressources considérables.
Or, le quotidien El Universal vient de faire le compte des assassinats perpétrés cette année soit entre bandes rivales, soit contre des policiers ou autres officiels, par les sicaires du crime organisé, dont les tristement célèbres zetas, ex-soldats d'élite recrutés comme tueurs à gage il y a quelques années par le puissant cartel du Golfe.
Les chiffres livrés par le journal sont accablants : depuis janvier, il a dénombré 1908 de ces exécutions, soit une augmentation de 19% par rapport à la même période en 2006. Et encore, l’hécatombe aurait légèrement diminué en août suite, croit-on, non aux performances policières, mais à une trêve survenue en juillet entre les chefs des cartels de Sinaloa et du Golfe.
Pourtant, lors de son récent message à la nation, le président Calderon s'était félicité des résultats obtenus, notamment l'arrestation de 10 000 personnes liées au trafic de drogue. Tout en reconnaissant, dans une formule plus réaliste, que la bataille contre le crime organisé était loin d'être terminée.