par RFI
Article publié le 25/09/2007 Dernière mise à jour le 25/09/2007 à 20:39 TU
Sixième jour de détention pour le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka. Notre confrère a été entendu, dans le courant de l’après-midi du 25 septembre, à Niamey, par le procureur de la République qui lui a notifié qu'il était poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l'Etat ». Moussa Kaka a ensuite été reçu par un juge qui l'a officiellement inculpé.
A l'issue de cette comparution, Moussa Kaka a été placé sous mandat de dépôt, il a dormi cette nuit à la prison civile de Niamey.
Rappelons que notre confrère a été arrêté jeudi soir, et qu'on lui reproche ses contacts téléphoniques avec les rebelles touaregs du MNJ, des contacts effectués dans le cadre normal de son métier de journaliste.
Dans un communiqué, le Président de Radio France internationale exprimait dès lundi ses plus vives inquiétudes sur le sort réservé à notre correspondant à Niamey.
En l’absence de faits précis étayant la réalité des accusations portées contre son correspondant, RFI s’interroge sur les raisons exactes qui ont conduit les autorités du Niger à arrêter puis emprisonner un journaliste réputé « pour son professionnalisme et son indépendance ».
«Le fait de donner la parole à l'une des parties du conflit ne peut pas constituer une infraction dans le cadre du travail d'un journaliste indépendant.»