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Etats-Unis

La Cour suprême examine les exécutions par injection létale

Article publié le 26/09/2007 Dernière mise à jour le 26/09/2007 à 08:03 TU

Table d'exécution pour des injections létales.(Photo : AFP)

Table d'exécution pour des injections létales.
(Photo : AFP)

L'injection létale est une méthode d'exécution largement utilisée dans les Etats américains qui pratiquent la peine de mort. La Cour suprême des Etats-Unis a décidé d'examiner le recours déposés par deux condamnés à mort du Kentucky. Ils estiment que cette méthode est contraire à la Constitution, car elle constitue un traitement inhumain. Les juges de la Cour ne devraient pas prendre leur décision d'ici le printemps prochain.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Mis à part le Nebraska qui fait encore fonctionner la chaise électrique, les 38 Etats qui pratiquent la peine de mort aujourd’hui aux Etats-Unis utilisent l’exécution capitale par injection. Dans 20 Etats c'est même la seule méthode utilisée. Dans les autres, les condamnés peuvent choisir d'être pendus, gazés, fusillés ou électrocutés.

Mais la plupart des exécutions se font par cette méthode de l'injection létale, censée garantir une mort paisible et rapide, pour le condamné et donc moins pénible à observer pour les spectateurs. On administre au condamné trois substances, d’abord un anesthésiant, ensuite un produit qui paralyse les muscles et enfin un troisième qui arrête le cœur.

Les avocats des deux condamnés du Kentucky affirment que souvent, la dose d’anesthésie n’est pas assez forte, surtout dans les cas fréquents où le personnel n’a pas été formé correctement pour faire la piqûre. Dans ce cas le condamné souffre le martyre, parfois pendant de longues minutes, sans pouvoir se plaindre puisque ses muscles sont paralysés.

La Cour suprême va donc devoir dire si cela constitue oui ou non un traitement cruel et donc si oui ou non c'est une violation du 8ème amendement de la Constitution.

Pour les adversaires de la peine de mort, c’est une victoire ; et elle pourrait dans l’immédiat avoir pour conséquence de suspendre toutes les exécutions capitales jusqu’à ce que la Cour suprême tranche, probablement au mois de juin prochain.