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Russie

L'opposant Gary Kasparov se dit menacé de mort

Article publié le 27/09/2007 Dernière mise à jour le 27/09/2007 à 16:53 TU

Garry Kasparov, chef du mouvement d'opposition à Vladimir Poutine, L'autre Russie, a affirmé mercredi qu'il était menacé de mort par des personnalités officielles de la république russe de Tchétchénie. Des menaces qui interviennent suite à des déclarations dans lesquelles l'ancien champion du monde d'échecs a qualifié le président tchétchène Ramzan Kadyrov de « bandit ». Le Parlement tchétchène a engagé des poursuites contre M. Kasparov.

 

Garry Kasparov est entré dans la vie politique en 2005, en demandant une élection présidentielle « libre » en 2008.(Photo : Reuters)
Garry Kasparov est entré dans la vie politique en 2005, en demandant une élection présidentielle « libre » en 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Moscou, Virginie Pironon

Décidément, il ne fait pas bon critiquer le président de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov. C'est pourtant ce qu'a fait Garry Kasparov, en le qualifiant, dimanche dernier, de « bandit ».

Du coup, la riposte des officiels tchétchènes ne s'est pas faite attendre. Interrogé sur la radio Echo de Moscou, le chef du parlement de Tchétchénie, Doukouvakha Abdourakhmanov, a déclaré que Kasparov doit aller en prison, et que s'il n'y va pas, le Caucase a ses propres lois, et que l'opposant sera puni pour avoir pris de telles libertés.

Le parlement tchétchène a engagé cette semaine des poursuites contre Kasparov, et le chargé des droits de l'Homme en Tchéchénie, Nourdi Noukhajiev, a enfoncé le clou : « Si nous ne parvenons pas à une condamnation par l'intermédiaire de la loi fédérale, nous aurons recours à d'autres mesures », a-t-il affirmé.

Selon Garry Kasparov, les expressions « loi du Caucase » et « autres mesures » sous-entendent l'assassinat. L'opposant a saisi le parquet général.