Article publié le 27/09/2007 Dernière mise à jour le 27/09/2007 à 16:53 TU
Avec notre correspondante à Moscou, Virginie Pironon
Décidément, il ne fait pas bon critiquer le président de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov. C'est pourtant ce qu'a fait Garry Kasparov, en le qualifiant, dimanche dernier, de « bandit ».
Du coup, la riposte des officiels tchétchènes ne s'est pas faite attendre. Interrogé sur la radio Echo de Moscou, le chef du parlement de Tchétchénie, Doukouvakha Abdourakhmanov, a déclaré que Kasparov doit aller en prison, et que s'il n'y va pas, le Caucase a ses propres lois, et que l'opposant sera puni pour avoir pris de telles libertés.
Le parlement tchétchène a engagé cette semaine des poursuites contre Kasparov, et le chargé des droits de l'Homme en Tchéchénie, Nourdi Noukhajiev, a enfoncé le clou : « Si nous ne parvenons pas à une condamnation par l'intermédiaire de la loi fédérale, nous aurons recours à d'autres mesures », a-t-il affirmé.
Selon Garry Kasparov, les expressions « loi du Caucase » et « autres mesures » sous-entendent l'assassinat. L'opposant a saisi le parquet général.