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Birmanie

Un visa pour l'émissaire de l'Onu

par  RFI

Article publié le 27/09/2007 Dernière mise à jour le 27/09/2007 à 20:09 TU

Ibrahim Gambari, l'émissaire spécial de l'Onu pour la Birmanie.(Photo : AFP)

Ibrahim Gambari, l'émissaire spécial de l'Onu pour la Birmanie.
(Photo : AFP)

Les autorités birmanes ont décidé d'accorder un visa à l'émissaire spécial de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, a annoncé jeudi le ministre singapourien des Affaires étrangères, George Yeo, qui assure la présidence de l'ASEAN (Communauté des Etats du sud-est asiatique). Cette décision intervient alors que la junte tente d'écraser un mouvement de protestation en tirant à balles réelles sur des manifestants pacifiques

Ce jeudi, le régime militaire a tenté de frapper un grand coup contre les moines en procédant tout d'abord à des raids dans plusieurs monastères bouddhistes de Rangoon et de ses environs.

Un moine aurait péri lors de ces événements, d'autres ont été sévèrement battus, selon des témoins. Au total,  des centaines de bonzes ont été embarqués et emmenés par camions vers un camp militaire à l'extérieur de la ville, malgré les protestations des habitants alentours.

Des civils ont également été arrêtés. Les gens sont surveillés, certains empêchés de sortir manifester. Des éléments provocateurs appartenant aux milices employées par la junte sèment également le trouble, tandis que les médias d'Etat dénoncent l'opposition et les sympathisants de la Ligue nationale pour la Démocratie de Aung san su Kyi.

 La junte affirme notamment avoir interrogé deux membres de la junte: Hla Pe, et Myint Thei, ainsi que les leaders de partis ethniques : Htaung Ko Htan et Chin Sian Thang, pour leur implication dans le mouvement.

Les autorités auraient néanmoins décidé d'accorder un visa d'entrée à l'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari.

En attendant, les journalistes étrangers ne sont pas les bienvenus, l'un deux, un japonais, a été tué faisant son métier dans les rues de Rangoon.

Birmanie a accepté d'accorder un visa à Ibrahim Gambari

De notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

«L’émissaire de l’Onu était parti mardi soir dans la région, sans savoir s’il aurait ou non un visa pour la Birmanie. Sa mission est d’essayer de trouver une issue politique à la crise.»