par RFI
Article publié le 28/09/2007 Dernière mise à jour le 28/09/2007 à 05:06 TU
Dominique Strauss-Kahn l'avait dit lors de son discours devant le FMI la semaine dernière : « Il faut restaurer la crédibilité et l'efficacité du Fonds ».
Son rôle, qui consiste à prêter de l'argent à des pays en difficulté s'ils adoptent en échange des politiques économiques drastiques, est de plus en plus contesté.
Dans certains pays, comme en Argentine, le FMI est même accusé d'avoir précipité la crise au début des années 2000. Quant à sa politique de promotion de la coopération monétaire et de stabilité des changes, elle n'a pas donné de résultats très concrets, selon certains observateurs. Par exemple lorsque les Etats-Unis ont accusé la Chine de manipuler sa monnaie pour doper ses échanges, le FMI n'a pas réagi.
Enfin l'institution ne semble pas avoir évolué avec son temps. Beaucoup de pays sont aujourd'hui sous-représentés au sein du FMI. Ce sont les pays émergents tels que la Chine, l'Inde ou le Brésil. Ils n'ont qu'entre 1 et 3 et demi pour cent des droits de vote, contre plus de 16% pour les Etats-Unis.
C'est tout cela que le nouveau directeur devra tenter de réformer, sans dresser les pays les uns contre les autres. Dominique Strauss-Kahn a d'ailleurs pris soin d'affirmer qu'il n'était pas le candidat des riches contre les pauvres.