par RFI
Article publié le 28/09/2007 Dernière mise à jour le 28/09/2007 à 11:20 TU
C'est sans doute le communiqué le plus fort jamais adopté par l'Asean au cours des 30 dernières années, d'après un haut responsable de l'organisation. Les membres de l'Asean ont en effet pour principe de ne pas se mêler des affaires de leurs voisin, et la Birmanie, qui a rejoint l'organisation en 1997, ne fait pas exception.
Sans doute sous pression depuis quelques jours à l'Assemblée générale des l'Onu, les 10 membres de l'Asean se sont dit répugnés par l'utilisation d'armes à feu contre les manifestatants birmans, et ont appelé la junte au pouvoir à ne pas avoir recours à la violence. C'est une petite révolution pour cette organisation rigide où les décisions sont adoptées par consensus.
Mais cette intervention était très attendue par la communauté internationale, car les voisins de la Birmanie sont sans doute les seuls à pouvoir influer sur la junte. D'après le ministre des affaires étrangères de Singapour, c'est d'ailleurs grâce aux membres de l'Asean que l'émissaire de l'Onu, Ibrahim Gambari, a obtenu un accès libre et total au pays.
Mais l'Inde et la Chine, deux pays clés, qui ne font pas partie de l'Asean, n'ont pas encore condamné la junte militaire. Les généraux birmans pourraient se rapporcher d'eux, un peu plus encore, maintenant qu'ils n'ont plus le soutien de l'Asean.
«Nous avons toujours dit que ce sont les pays de l’Asean qui avaient le maximum de chance de faire pression sur le gouvernement de Myanmar.»