par RFI
Article publié le 30/09/2007 Dernière mise à jour le 30/09/2007 à 11:41 TU
Un étudiant indonésien défile, lors d'une marche de soutien au mouvement des bonzes, avec le portrait d'Aung San Suu Kyi, véritable symbole de l'opposition birmane.
(Photo : Reuters)
Malgré sa silhouette frêle, Aung San Suu Kyi, est un leader déterminé. Fille du père de l'indépendance birmane, Aung San, assassiné en 1947, elle fuit le pays avec sa mère et passe une vingtaine d'années à l'étranger.
En 1988, elle rentre en Birmanie. A cette époque, le pouvoir du général Ne Win vacille. Des manifestations sont organisées. Aung San Suu Kyi participe à la création de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et mène campagne. Sur le modèle de Ghandi en Inde, elle refuse toute action violente. Elle part à la rencontre des Birmans et parle devant des milliers de personnes.
En 1989, les militaires assignent Aung San Suu Kiy à résidence pour la première fois. Elle passera ainsi, en tout, dix-huit années de sa vie sans aucune liberté de mouvement.
En 1990, son parti, la LND, remporte les élections avec environ 80% des voix. Aung San Suu Kyi devrait être Premier ministre mais les militaires annulent le scrutin. Un an plus tard, celle que l'on surnomme « la dame de Birmanie » reçoit le prix Nobel de la paix.
Elle a toujours refusé d'abandonner son pays et son peuple, même pour revoir ses enfants ou son mari, aujourd'hui décédé. Partout dans le monde, sa photo, port de tête altier, une fleur toujours glissée dans sa chevelure brune, est le symbole de l'opposition à la junte birmane.